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Les caractéristiques précises de la transition du matin dans la couche limite atmosphérique au-dessus d’un terrain alpin restent encore peu connues. La grande hétérogénéité spatiale influençant le budget énergétique ainsi que la formation de vents de pente et de vallée sont quelques unes des conséquences de ce type de terrain complexe. Pour étudier les transitions du cycle diurne des vents de pente, une campagne de mesures a été réalisée dans le Val Ferret (Valais, Suisse) durant l’été 2010. Un réseau de stations météorologiques a été déployé le long d’une pente abrupte (25° à 45°) en parallèle avec des mesures de profils atmosphériques par ballon sonde. Les résultats suggèrent que la couche d’inversion nocturne est détruite 2-3 h après le lever du soleil local. Contrairement à un terrain plat, la destruction n’est pas uniquement due au réchauffement par la surface mais également par la subsidence causée par un écoulement anabatique sur le haut de la pente. Deux régimes de vent sont observés grâce aux profils atmosphériques : des vents catabatiques durant la nuit et des vents ascendants de vallée durant la journée. Les vents catabatiques mesurés sont des écoulements superficiels caractérisés par un jet à quelques mètres au-dessus de la surface. Le changement de direction de vent du régime nocturne à diurne s’effectue premièrement à quelques mètres au-dessus du sol puis près de la surface à cause de la stabilité atmosphérique. L’équation de quantité de mouvement révèle que la formation des vents catabatiques est principalement due au déficit de température nocturne. Les mesures de températures près de la surface indiquent la présence d’un flux de chaleur contraire au gradient qui pourrait supposer le transport de chaleur par des bulles d’air chaudes générées par la surface en direction de la couche d’air stable située au-dessus.