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Le refuge de haute montagne a constitué le premier lieu à taille humaine dans l'immensité du paysage alpin. Depuis, il s'est constamment transformé au fil de l'histoire de l'alpinisme, des progrès constructifs, des découvertes ou encore des évolutions sociétales. Aujourd'hui, son statut change. La montagne n'étant plus réservée à l'élite des alpinistes, les refuges se voient fréquentés par une clientèle de plus en plus nombreuse et non-habituée à certaines difficultés montagnardes. Elles sont pourtant présentes comme jamais au vu de la métamorphose que vit le paysage alpin; l'accès par des glaciers en processus de fonte devient de plus en plus risqué. Par ailleurs, la haute montagne est saturée de constructions, des refuges bien sûr, mais également des infrastructures obsolètes, oubliées dans le paysage, car trop onéreuses à démonter. Elles ont un impact fort dans le paysage, de par notamment leur situation au-delà de la limite de la forêt, dans des zones où la végétation est basse ou inexistante. Une nouvelle construction ne devrait donc plus s'inscrire dans un territoire vierge, mais plutôt tenter de s'appuyer sur des éléments déjà présents dans le paysage alpin. Le projet de rénovation de la gare des Glaciers s'inscrit dans ces questionnements en instaurant un nouveau type d'accueil dans les Alpes. Accessible à tous et situé au seuil de la haute montagne, entre forêts et glaciers, il revalorise une infrastructure autrefois symbolique, mais aujourd'hui abandonnée sur la voie normale du Mont Blanc.