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Les ruines, fragments hérités des bombardements qui encerclent ce lieu de nos jours, témoignent de la deuxième guerre passée. Lea Garofalo, le nom que porte ce jardin, rappelle que cet espace a été attribué en la mémoire d’une victime de la filière clandestine de la “Ndrangheta”, qui résidait dans la maison voisine. C’est ainsi, par les différentes épaisseurs politiques et territoriales particulières de ce site, que le projet s’est développé sur le thème de la mémoire. A l’image du territoire-palimpseste, le projet utilise les empreintes pour construire la mise en scène du jardin: de la superposition des traces laissées par le bâti du passé émerge la définition des espaces végétalisés. D’une part, cette délimitation spatiale rend lisible la richesse historique du site. D’autre part, elle accueille différentes expériences dans une succession scénographique de pièces du jardin. Cette lecture archéologique et théâtrale du lieu se base sur la délimitation des pièces en plein-air. Elle se fait par différentes délimitations en brique permettant diverses utilisations et appropriations. De plus, la variation de la porosité de ces limites offre une tension entre les expériences scéniques. Chacune des transitions entre ces espaces est marquée par une mise en scène de passage différente. Le langage architectural répond à celui de la ruine, proposant des variations de l’appareillage de la brique dans le jeu de l’opacité et de la transparence.