Luc ThévenazDe nationalité suisse et né à Genève, Luc Thévenaz a obtenu en 1982 le diplôme de physicien, mention astrophysique, de l'Université de Genève et le doctorat ès sciences naturelles, mention physique, en 1988 de l'Université de Genève. C'est durant ces années de thèse qu'il a développé son domaine d'excellence, en l'occurrence les fibres optiques et leurs applications. En 1988, Luc Thévenaz a rejoint l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), où il dirige actuellement un groupe de recherche en photonique, notamment en optique dans les fibres et dans les capteurs. Ses domaines de recherche couvrent les capteurs à fibre optique basés sur la diffusion Brillouin, l'optique non-linéaire dans les fibres, la lumière lente et rapide et la spectroscopie laser dans les gaz. Ses réalisations principales sont: - l'invention d'une configuration innovante pour les capteurs répartis Brillouin, basée sur l'emploi d'une seule source laser, ce qui lui donne une grande stabilité intrinsèque et qui a permis de réaliser les premières mesures hors laboratoire avec ce type de capteur; - le développement d'un capteur de gaz à l'état de traces, basé sur une détection photoacoustique et utilisant une source laser à semi-conducteur dans le proche infra-rouge, pouvant détecter une concentration du gaz au niveau du ppb; - la première démonstration expérimentale de lumière lente et rapide dans les fibres optiques qui puissent être contrôlées par un autre faisceau lumineux, réalisées à température ambiante et fonctionnant à n'importe quelle longueur d'onde grâce à l'exploitation de la diffusion Brillouin. La première vitesse de groupe négative dans les fibres a aussi été démontrée selon le même principe. En 1991, il a visité l'Université PUC de Rio de Janeiro au Brésil, où il a travaillé sur la génération d'impulsions picoseconde avec des diodes laser. En 1991-1992 il a travaillé à l'Université de Stanford aux USA, où il a participé au développement d'un gyroscope basé sur un laser Brillouin à fibre. Il a rejoint en 1998 l'entreprise Orbisphere Laboratories SA à Neuchâtel en Suisse en tant qu'expert scientifique, avec pour tâche de développer des capteurs de gaz à l'état de traces, basés sur la spectroscopie laser photoacoustique. En 1998 and 1999 il a visité le Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) à Daejon en Corée du Sud, où il a travaillé sur des capteurs de courant électrique utilisant un laser à fibre optique. En 2000 il a été un des co-fondateurs de l'entreprise Omnisens SA à Morges en Suisse, qui développe et commercialise de l'instrumentation et des capteurs optiques de pointe. En 2007 il a visité l'Université de Tel Aviv, où il a étudié le contrôle tout-optique de la polarisation de la lumière dans les fibres optiques. Durant l'hiver 2010, il a séjourné à l'Université de Sydney en Australie (CUDOS: Centre for Ultrahigh bandwidth Devices for Optical Systems) où il a étudié les apllications de la diffusion Brillouin stimulée dans les guides d'onde à base de verres chalcogénures. En 2014, il a séjourné à L'Université Polytechnique de Valence en Espagne, où il a travaillé sur les applications photoniques pour les micro-ondes exploitant la diffusion Brillouin stimulée. Il a été membre du Consortium formé pour le projet européen FP7 GOSPEL "Gouverner la vitesse de la lumière", a été Président de l'Action Européenne COST 299 "FIDES: Les fibres optiques pour relever les nouveaux défis de la société de l'information" et est auteur ou co-auteur de quelques 480 publications et 12 brevets. Il est actuellement Coordinateur du projet H2020 Marie Skłodowska-Curie Innovative Training Networks FINESSE (FIbre NErve Systems for Sensing). Il est co-Editeur-en-Chef de la revue "Nature Light: Science & Applications" et Membre du Comité Editorial (Editeur Associé) de la revues suivantes: "APL Photonics" et "Laser & Photonics Reviews". Il a été élevé au rang de "Fellow" par l'IEEE, ainsi que par la Société Optique (OSA).
Heinrich HofmannOriginaire de Mellingen (AG), Heinrich Hofmann est né en 1953. Après des études d'ingénieur en soudures (Ing. grad.) à Duisburg (D), et d'ingénieur en science des matériaux à la Technische Hochschule de Berlin, il obtient le titre de docteur ingénieur en 1983 pour une thèse dans le domaine des matériaux.De 1983 à 1985, il travaille comme assistant scientifique au Laboratoire de Technologie des Poudres de l'Institut Max Planck pour la science des matériaux à Stuttgart. En 1985 il entre au Centre de Recherche et Développement d'Alusuisse-Lonza à Neuhausen-am-Rheinfall, en tant qu'ingénieur consacré à la recherche dans l'étude et le développement des procédés de synthèse des poudres céramiques.En 1993 il entre à l'EPFL en tant que professeur extraordinaire et directeur du Laboratoire de technologie des poudres du Départmeent des matériaux. Son enseignement porte sur les céramiques I (procédés) et les phénomènes de transfert. Son domaine de recherche couvre la synthèse des poudres minérales, leur caractérisation et la modification des surfaces, ainsi que la mise en forme et le frittage. Ses recherches incluent aussi les matériaux nanostructurés (composites semi-conducteurs et polymères) et la métallurgie des poudres. Hofmann Heinrich, Prof. Dr.-Ing. got his PhD in Material Science with a thesis prepared at the Powder Metallurgy Laboratory at the Max Planck Institute in Stuttgart. In 1985 he joins the R&D center of Alusuisse-Lonza Services AG, at Neuhausen-am-Rheinfall. In 1993 he joins the Swiss Federal Institute of Technology as Professor and Director of the Powder Technology Laboratory at the Department of Materials science and engineering. His research area includes the synthesis of nanostructured materials based on nanoparticles and the modification of surfaces with nanoparticles using colloidal methods. The fields of application of such materials are medical and biological, (drug delivery, hyperthermia, cell separation, biosensors), electronics and sensors.
Jérôme BaudryJérôme Baudry is a historian of science and technology. Since 2019, he is a tenure-track assistant professor at EPFL, where he heads the Laboratory for the History of Science and Technology (LHST) and manages the UNIL-EPFL Collection of Scientific Instruments. He studied history, mathematics, sociology and economics in Paris, before receiving a PhD in the history of science at Harvard University. His research interests include the history of intellectual property, the role of the visual in science and technology, and the history and sociology of public participation in science. He is particularly interested in developing and experimenting with new tools and methods — especially digital and computational — for historical research.
Simon François Dumas PrimbaultSimon holds a PhD in the history of science from the joint programme of the European University Institute (EUI, Florence) and the École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris). His doctoral dissertation focused on the drafts and working papers belonging to two natural philosophers of the second half of the 17th century – Galileo’s last disciple Vincenzio Viviani in Florence and Gottfried Wilhelm Leibniz in Hannover – and could be described as a work of historical anthropology of knowledge.
By addressing the ink-and-paper materiality of these supposedly purely intellectual operations that scatter the mechanical and physico-mathematical papers of Viviani and Leibniz, he aims at seizing knowledge and scholars in statu nascendi. Studying closely down to the most subtle details of the activity of the scholars’ hands on the paper of their notes, and with the support of anthropology, history of art, literature, or history of emotions, Simon hopes to flesh out anew a historical epistemology too conceptual and positivist still.