La psychologie environnementale, confondue parfois avec l’écopsychologie, est « l'étude des interrelations entre l'individu et son environnement physique et social, dans ses dimensions spatiales et temporelles ». Elle s'intéresse aussi bien aux effets des conditions environnementales sur les comportements, cognitions et émotions de l’individu qu’à la manière dont celui-ci perçoit ou agit sur l'environnement.
La psychologie environnementale repose sur une meilleure compréhension et prise en compte des interrelations complexes qui se tissent entre l'individu et son environnement, qu'elles soient conscientes ou non. En tant qu’acteur, l’individu perçoit, ressent, se représente et se projette dans « son » environnement, de manière positive ou négative selon les cas. Cet environnement, avec ses particularités réelles ou fantasmées, la manière dont il est investi et façonné par l’individu participe de l’identité de l’individu et d'un groupe, et donne signification à leur comportement.
L’environnement n’est pas ici considéré comme un simple décor environnant l'individu ou le groupe, ni même uniquement comme source de services écologiques, mais pour ses aménités et aussi pour les peurs inconscientes qu'il peut susciter (peur du loup, peur du noir, peur du sauvage et de l'incontrôlé...). Il n’est pas uniquement composé d’éléments matériels : l’individu y est continuellement présent, que ce soit de manière effective ou virtuelle.
Dans les années 1950, des interrogations émergent à propos du rôle de l'environnement dans les soins apportés aux malades mentaux. En France, aux États-Unis, ainsi qu'en Suède, de nombreux travaux sont ensuite réalisés sur ce thème. Parallèlement, les architectes ont manifesté un besoin de comprendre l'usager, afin de lui fournir un cadre de vie adapté à ses besoins selon son âge, son profil de personnalité et certaines spécificités (propres à l'autisme par exemple).