André MerbachOriginaire de Pully (Vaud), André E. Merbach est né en 1940. Il étudie à l'Ecole Polytechnique de l'Université de Lausanne (Prix Pelet et de l'A3E2PL) et obtient son diplôme d'ingénieur chimiste en 1962 avec un travail de recherche en chimie organique. En 1964, l'Université de Lausanne lui confère le doctorat ès sciences avec félicitations du jury pour ses travaux sur les systèmes quaternaires de solubilité avec formation de cristaux mixtes. Il effectue ensuite un stage postdoctoral au Lawrence Radiation Laboratory de l'Université de Californie à Berkeley, où il étudie la ionisation d'électrolytes forts par RMN.
En 1965, de retour à l'Institut de chimie minérale et analytique de l'UNIL, on lui demande de développer une recherche et de créer un enseignement en chimie de coordination. En 1971 il y est nommé professeur assistant.
En 1973, la Société Suisse de Chimie lui attribue le Prix et la Médaille Werner pour ses travaux sur la structure, la stabilité et la dynamique d'adduits d'halogénures métalliques par RMN. Cette même année, l'UNIL le nomme professeur de chimie minérale et analytique.
Il a été membre de la division mathématiques, des sciences naturelles et de l'ingénieur du Fonds national de la recherche scientifique (1985-1996). Il représente la Suisse au Comité Technique COST Chimie (Coopération Européenne dans le domaine scientifique et technique: 35 pays, 1000 groupes de recherche en chimie) et a présidé ce Comité de 1998 à 2000. Il a présidé le Comité de gestion européen pour l'Action COST D6 pour les "procédés et réactions chimiques dans des conditions extrêmes ou non classiques" (1992-1997).
Il a organisé à Lausanne, en 1992, la XXIXe Conférence Internationale de Chimie de Coordination (ICCC). L'Université Lajos Kossuth, de Debrecen (Hongrie), lui a conféré, en 1993, le doctorat honoris causa pour ses études par RMN sous haute pression des mécanismes réactionnels en chimie de coordination. Il a été appelé à la présidence de la Société Suisse de Chimie (2001-2004). L'Université de Genève lui a délivré un doctorat honoris causa en 2003.
Luc ThévenazDe nationalité suisse et né à Genève, Luc Thévenaz a obtenu en 1982 le diplôme de physicien, mention astrophysique, de l'Université de Genève et le doctorat ès sciences naturelles, mention physique, en 1988 de l'Université de Genève. C'est durant ces années de thèse qu'il a développé son domaine d'excellence, en l'occurrence les fibres optiques et leurs applications. En 1988, Luc Thévenaz a rejoint l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), où il dirige actuellement un groupe de recherche en photonique, notamment en optique dans les fibres et dans les capteurs. Ses domaines de recherche couvrent les capteurs à fibre optique basés sur la diffusion Brillouin, l'optique non-linéaire dans les fibres, la lumière lente et rapide et la spectroscopie laser dans les gaz. Ses réalisations principales sont: - l'invention d'une configuration innovante pour les capteurs répartis Brillouin, basée sur l'emploi d'une seule source laser, ce qui lui donne une grande stabilité intrinsèque et qui a permis de réaliser les premières mesures hors laboratoire avec ce type de capteur; - le développement d'un capteur de gaz à l'état de traces, basé sur une détection photoacoustique et utilisant une source laser à semi-conducteur dans le proche infra-rouge, pouvant détecter une concentration du gaz au niveau du ppb; - la première démonstration expérimentale de lumière lente et rapide dans les fibres optiques qui puissent être contrôlées par un autre faisceau lumineux, réalisées à température ambiante et fonctionnant à n'importe quelle longueur d'onde grâce à l'exploitation de la diffusion Brillouin. La première vitesse de groupe négative dans les fibres a aussi été démontrée selon le même principe. En 1991, il a visité l'Université PUC de Rio de Janeiro au Brésil, où il a travaillé sur la génération d'impulsions picoseconde avec des diodes laser. En 1991-1992 il a travaillé à l'Université de Stanford aux USA, où il a participé au développement d'un gyroscope basé sur un laser Brillouin à fibre. Il a rejoint en 1998 l'entreprise Orbisphere Laboratories SA à Neuchâtel en Suisse en tant qu'expert scientifique, avec pour tâche de développer des capteurs de gaz à l'état de traces, basés sur la spectroscopie laser photoacoustique. En 1998 and 1999 il a visité le Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) à Daejon en Corée du Sud, où il a travaillé sur des capteurs de courant électrique utilisant un laser à fibre optique. En 2000 il a été un des co-fondateurs de l'entreprise Omnisens SA à Morges en Suisse, qui développe et commercialise de l'instrumentation et des capteurs optiques de pointe. En 2007 il a visité l'Université de Tel Aviv, où il a étudié le contrôle tout-optique de la polarisation de la lumière dans les fibres optiques. Durant l'hiver 2010, il a séjourné à l'Université de Sydney en Australie (CUDOS: Centre for Ultrahigh bandwidth Devices for Optical Systems) où il a étudié les apllications de la diffusion Brillouin stimulée dans les guides d'onde à base de verres chalcogénures. En 2014, il a séjourné à L'Université Polytechnique de Valence en Espagne, où il a travaillé sur les applications photoniques pour les micro-ondes exploitant la diffusion Brillouin stimulée. Il a été membre du Consortium formé pour le projet européen FP7 GOSPEL "Gouverner la vitesse de la lumière", a été Président de l'Action Européenne COST 299 "FIDES: Les fibres optiques pour relever les nouveaux défis de la société de l'information" et est auteur ou co-auteur de quelques 480 publications et 12 brevets. Il est actuellement Coordinateur du projet H2020 Marie Skłodowska-Curie Innovative Training Networks FINESSE (FIbre NErve Systems for Sensing). Il est co-Editeur-en-Chef de la revue "Nature Light: Science & Applications" et Membre du Comité Editorial (Editeur Associé) de la revues suivantes: "APL Photonics" et "Laser & Photonics Reviews". Il a été élevé au rang de "Fellow" par l'IEEE, ainsi que par la Société Optique (OSA).