thumb|Conteneur de bombe à chauves-souris de l'armée de l'air américaine, utilisé par la suite comme abri d'hibernation des chauves-souris. La bombe à chauves-souris est une arme expérimentale de la Seconde Guerre mondiale développée aux États-Unis. Les bombes étaient constituées d'un réservoir en forme de bombe et contenant de nombreux compartiments. Chacun d'eux contenait une chauve-souris de genre tadaride du Brésil (Tadarida brasiliensis), équipée d'une petite bombe incendiaire reliée à un système de déclenchement à retardement. Largué à l'aube depuis un bombardier, le conteneur devait déployer un parachute à mi-chute, puis s'ouvrir pour libérer les chauves-souris. Celles-ci iraient alors se percher dans les corniches des toitures et les greniers. Des incendies se déclareraient alors dans les endroits inaccessibles des maisons majoritairement constituées de papier et de bois, dans les villes japonaises, cibles désignées de cet armement. Les bombes à chauves-souris furent conçues initialement par un dentiste de Pennsylvanie du nom de Lytle S. Adams, qui se trouvait être un ami d’Eleanor Roosevelt, la femme du président, et qui la soumit à la Maison-Blanche en janvier 1942. Par la suite, elle reçut l'approbation du président Franklin Roosevelt conseillé par Donald Griffin. Le Adams avait observé que les infrastructures japonaises étaient particulièrement vulnérables aux incendies, la plupart des bâtiments étant constitués de papier, de bambou et d’autres matériaux hautement inflammables. Il avait été prévu de lâcher des bombes à chauves-souris, chacune munie d'une petite bombe incendiaire au napalm avec retardateur, au-dessus de villes présentant des cibles industrielles très disséminées. Les chauves-souris se disperseraient loin de leur point de libération, puis à l'aube, elles iraient se cacher dans les bâtiments de la ville entière. Peu après, les mécanismes à retardement allumeraient les bombes, causant des incendies généralisés, générateurs de chaos.