Eusèbe de Césarée ou Eusèbe (de) Pamphile (en grec ancien , en latin Eusebius Pamphili), né vers 265 et mort le , est un évêque de Césarée en Palestine. Élève de Pamphile de Césarée, il échappa aux persécutions de Dioclétien et est un soutien absolu de l'empereur romain . Il est l'auteur de nombreuses œuvres historiques, apologétiques, bibliques et exégétiques, dont une importante, l'Histoire ecclésiastique.
Il est considéré comme le « père de l'histoire ecclésiastique » et, bien qu'il ne soit pas reconnu comme un Père de l'Église, ses écrits historiques ont une importance capitale pour la connaissance des trois premiers siècles de l'histoire chrétienne.
Eusèbe entretient des relations favorisées avec l'arianisme, défendant Arius à de nombreuses reprises en demandant sa réintégration et s'excusant envers ses ouailles d'avoir accepté le Concile de Nicée. Sa politique religieuse en la matière suit généralement celle de l'empereur Constantin, qu'il suit fidèlement sur tous les sujets religieux.
La date précise de sa naissance n'est pas connue, mais on la place habituellement aux alentours de l' de notre ère. Élève de Pamphile de Césarée , il est ordonné évêque de Césarée vers 310 après plus de vingt ans d'activités dans l'école de la ville, où il dispose pour ses recherches de la bibliothèque fondée par Origène et enrichie par Pamphile. Il compose de nombreux ouvrages durant cette période.
Eusèbe est un des dignitaires chrétiens les plus attachés à , qu'il flatte beaucoup dans la Vie hagiographique qu'il lui consacre. Théoricien de l'Empire chrétien et de la « mission divine » confiée à Constantin, il reste, en tant que théologien, un fidèle disciple d'Origène, et défend une théologie subordinatianiste, confirmant l'une des idées centrales d'Arius : l'infériorité du Fils par rapport au Père. Suivant l'exemple d'Eusèbe de Nicomédie, il convoque un concile local à Césarée vers 321 ou 322 pour valider l'orthodoxie des vues d'Arius et soutenant la réintégration d'Alexandre d'Alexandrie dans ses fonctions.