Résumé
Dans le domaine médical et vétérinaire, un adjuvant immunologique (appelé aussi adjuvant vaccinal, immunoactivateur, immunoadjuvant, immunopotentialisateur, immunostimulant) ou immunomodulateur (ce terme est plus précis que celui d'adjuvant car une même substance peut, selon le sujet, les doses, l'antigène et le moment où elle est administrée, provoquer une immunostimulation ou une immunosuppression) est une substance qui — quand elle est administrée (avalée, inhalée, injectée, etc.) conjointement avec un antigène — stimule, active, prolonge, renforce ou module le système immunitaire, bien que cette substance n'ait pas elle-même et en soi de vertu antigénique. Par rapport aux adjuvants stricto-sensu, les immunostimulants ont une action plus générale sur le système immunitaire et peuvent modifier simultanément plusieurs réponses immunologiques. C'est Gaston Ramon qui, en 1925, . Divers adjuvants sont ainsi couramment utilisés par les fabricants de vaccins pour « surstimuler » le système immunitaire, afin d'augmenter la réponse à un vaccin. Dans le cas des vaccins, la notion d'adjuvant immunologique recouvre toute substance ajoutée pour accélérer, prolonger ou renforcer la réponse immune spécifique induite par le vaccin (réponse orientée vers l'antigène ciblé par le vaccin) quand il est utilisé conjointement avec cet adjuvant. Employé de 1911 à 1920 à Garches, à l'immunisation des chevaux et la collecte chez ces animaux de différents sérums, le biologiste Gaston Ramon fait une observation qui lui sera utile plus tard : chez certains chevaux fournisseurs de sérum antidiphtérique il y avait une corrélation entre la présence de réactions inflammatoires au point d'injection de l'antigène et l'augmentation du taux de l'antitoxine dans le sérum. Quand, avec la réaction de floculation, il disposera d'un procédé commode et rapide de dosage in vitro de l'antitoxine il sera à même de quantifier cette augmentation. En 1923, Gaston Ramon démontre que la toxine diphtérique qui a subi l'action simultanée d'une petite quantité de formol et de la chaleur, se transforme en un dérivé inoffensif mais conserve intact son pouvoir vaccinant.
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