Nagykanizsa (, en allemand : Großkirchen, Groß-Kanizsa ; en croate : Kaniža ; en turc : Kanije ; en serbe : Velika Kanjiža ou Велика Кањижа, anciennement en français Canisha ou Canise) est une localité hongroise, située dans le comitat de Zala. Elle comptait en 2019. Elle est souvent appelée Kanizsa (nagy signifiant « grand »).
Son centre est situé à 35 km au Sud-Ouest du lac Balaton; la frontière croate à 16 km.
Le nom Kanizsa provient du slave (Knysa) qui signifie « appartenant à un prince ». Il fut mentionné pour la première fois en 1245. La famille Kanizsai fait bâtir un château rectangulaire sur un îlot de la rivière Kanizsa. La ville et le château connurent leur apogée dans la première moitié du , quand Kanizsa devint un haut lieu du commerce avec l'Italie et la Styrie.
Szigetvár et Kanizsa devinrent les principales forteresses du sud-ouest de la Hongrie. Quand les armées ottomanes prirent le château en 1571, les habitants s'enfuirent de la ville. Le château devint le siège d'un vilayet jusqu'en 1690.
La ville perdit de son importance stratégique après le départ des Ottomans et le Conseil de guerre de Vienne fit démolir le château en 1702. Au début du , les châtelains firent venir des Allemands, des Croates et des Serbes pour repeupler la ville désertée.
En 1765, Lajos Batthyány, comte palatin de Hongrie, fit venir des Piaristes qui ouvrirent une école et un lycée. La première école de commerce de Transdanubie fut ouverte à Nagykanizsa ; elle devint une université en 1895.
De nombreux anciens étudiants de cette université devinrent célèbres tels Benedek Virág, Pál Király, Ferenc Deák, Károly Kaán, Sándor Hevesi et Ferenc Mező.
Nagykanizsa connut une nouvelle phase d'intense développement dans les années 1860. Les voies ferrées reliant Nagykanizsa à Vienne, Budapest et Rijeka furent construites à ce moment-là. L'industrie et les banques se développèrent : quatre banques régionales, une banque austro-hongroise et une banque anglo-hongroise ouvrirent des bureaux dans la ville. Le téléphone interurbain fut inauguré en 1895.