L'hylozoïsme est une doctrine philosophique qui soutient que la matière serait douée de vie par elle-même, sans qu'interviennent des principes extrinsèques tels, par exemple, qu'une animation divine (animisme). Les choses, la matière, la nature auraient une vie propre, seraient vivantes. Dans sa version stoïcienne, l'hylozoïsme défend l'idée que le monde est un être vivant pénétré par une « Âme du monde » de nature matérielle. Kant, de son côté, définit l'hylozoïsme comme la doctrine qui « fonde les fins dans la nature sur l'analogie d'une faculté agissant suivant une intention, sur la vie de la matière ».
L'hylozoïsme affirme ainsi que tout est vivant, bien en deçà donc du règne animal et végétal. Le panpsychisme affirme de façon encore plus radicale que tout serait doué d'esprit. En ce sens, l'hylozoïsme peut être interprété comme une version « faible » ou modérée du panpsychisme.
Le concept d'« hylozoïsme » a été forgé par le platonicien anglais Ralph Cudworth, dans Le véritable système intellectuel de l'univers (The true intellectual system of the universe, 1678). Il se compose de deux termes empruntés au grec ancien, / hylé, « matière », et / zoè, « vie ». Cette notion est à rapprocher du panvitalisme, qui est la position selon laquelle tout ce qui existe dans le monde est vivant ou contient une forme de vie. Même si, par définition, l'hylozoïsme n'attribue la vie qu'à ce qui est de nature matérielle, le concept d'« hylozoïsme » coïncide de fait avec celui de « panvitalisme » dès lors qu'il est formulé dans un contexte philosophique moniste où seul ce qui est matériel peut être considéré comme réel (matérialisme).
Ernst Haeckel, biologiste et vulgarisateur de la théorie de l'évolution à la suite de Darwin, définit ainsi son hylozoïsme, en lien avec son monisme revendiqué :
« Des trois directions du monisme, la première (matérialisme) exagère l'importance de l'attribut matière et ramène tous les phénomènes de l'Univers à la mécanique des atomes, au mouvement des particules les plus petites.