L'anthropologie politique étudie les processus de formation et de transformation des systèmes politiques des différents peuples du monde, considérant qu'elles sont liées aux structures des sociétés civiles. Le mot politique a pour sens « qui se rapporte à la cité » (de polis, la cité en grec). La cité est l'ensemble des citoyens organisés suivant des lois. Cette organisation est un politeion, mot que l'on peut traduire par constitution. Selon Aristote, c'est l'appartenance à cette constitution, largement indépendante des conditions matérielles, qui fait le citoyen et fait naître en l'individu le sentiment de participer à un groupe collectivement administré. L'étude de cette réalité est l'une des parties de l'anthropologie. Selon Georges Balandier, l'anthropologie politique . Pour autant, l'anthropologie politique ne se confond nullement avec la science politique familière aussi bien des sociétés à État, que des sociétés sans État, des sociétés développant une science politique des sociétés codifiant leur savoir des relations de pouvoir selon une structure ne reconnaissant pas comme les nôtres de séparation entre les domaines d'activité (Marc Abélès Anthropologie du politique, Paris, Armand Collin, 1997). Il s'agit donc d'étudier aussi bien les variétés d'institutions (chefferie, gouvernement, assemblées, État) que de gouvernement des hommes régimes politiques, dans leur organisation et leur développement, et de s'attacher aux formes, pratiques et discours et représentations symboliques qui permettent ou s'efforcent de les légitimer. C'est une tâche immense, qui n'a d'ailleurs pris une véritable importance dans le milieu des anthropologues que dans les années 1960. Cette étude s'appuie en premier lieu non pas sur l'analyse des fonctions remplies par les structures politiques, ni sur leur typologie, mais sur la dynamique résultant d'inégalités et de compétitions au sein d'une formation sociale. Pour un exposé général de l'organisation de la parenté, voir parenté.