La , également désignée médicalement comme syndrome de fatigue chronique, est un terme psychopathologique utilisé pour la première fois par George Miller Beard en 1869 pour désigner une affection dont les symptômes incluent la fatigue, l'anxiété, les maux de tête, la névralgie, une perte de joie de vivre et une diminution de l'activité (déprime).
La neurasthénie est un terme actuellement employé dans la Classification internationale des maladies (CIM-10) publiée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) (et dans la Classification chinoise des troubles mentaux (CCTM), traduite par 神经衰弱). Cependant, elle n'est plus diagnostiquée par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV) publié par l'Association américaine de psychiatrie (AAP).
Une neurasthénie s'étale sur une durée de plus de six mois et affecte des individus actifs. Le traitement de cet état se fait par des thérapies et des exercices. Les effets secondaires de ce syndrome peuvent amener à prescrire des antidépresseurs, des somnifères ou des antalgiques.
Historiquement, la neurasthénie, ou « asthénie nerveuse », a été diversement rattachée, depuis l'Antiquité, à la mélancolie, aux « états nostalgiques ou à l'hypocondrie ». Ces descriptions remontant à Hippocrate passent par Galien, Pinel et Esquirol. En 1831, J. Johnson cité par Ellenberger a décrit un « syndrome d'usure », maladie propre aux Anglais surmenés. C'est en 1869 que G. Beard a décrit un trouble identique aux États-Unis qu'il nomma « neurasthénie », qui comprenait une intense fatigue physique et mentale, des céphalées, une hypersensibilité aux stimuli, de l'anxiété. Cette fois, cette affection a été attribuée au rythme de vie des Américains : disait-il.
En Europe, ce sont les psychiatres Wilhelm Erb en Allemagne, et Gilbert Ballet, Hippolyte Bernheim et Pierre Janet (1903-1909) en France parallèlement à Sigmund Freud (névrose actuelle en 1895) en Autriche qui ont tenté de définir cette entité mal délimitée et dont l'intérêt s'est perdu après la Première Guerre mondiale.