thumb|L'Asie à l'époque de Kütchlüg
Kütchlüg (ou Kuchlug) est un chef turc chrétien nestorien de Mongolie de la tribu des Naïmans. Gur Khan des Kara-Khitans en 1213, il est vaincu et tué par les Mongols en 1218.
Kütchlüg est le fils de Tayang Khan, souverain des Naïmans. En 1204, les Naïmans conduits par Tayang sont vaincus dans l’Altaï par Temüjin. Kütchlüg réussit à s’enfuir avec quelques hommes en direction de l’Irtych, tandis que le reste de l’armée se rend. Il se rend d’abord chez les Ouïgours, mais leur souverain Bartchouk, redoutant la colère des Mongols, le chasse.
Il se réfugie alors au Kara Khitaï, dont le Gur Khan Marie Favereau : La Horde", 2023, Éd. Perrin, lui donne sa fille Hunhu en mariage. En 1210, il tente de renverser son beau-père avec l’aide du shah du Khwarezm Ala ad-Din Muhammad, qui s'est révolté contre son suzerain en 1207. L’attaque de Muhammad est repoussée par les Kara Khitaï, qui réoccupent même Samarkand. Pendant ce temps, Kütchlüg menace Balasagun, la capitale, mais il est battu devant ses murs, pendant que les Khwarezmiens sont victorieux du général des Kara-Khitans, Tayanqou, dans la steppe du Talas (août-septembre 1210). L'armée Khitan en retraite est bloquée devant Balasagun par la population. Elle prend la ville d'assaut et la met à sac.
L'année suivante, Kütchlüg profite de la confusion pour faire prisonnier le Gur Khan et prendre de facto le contrôle de l'empire des Kara-Khitans. En 1213, la mort de son beau-père lui permet d'accéder officiellement au pouvoir. , il persécute les musulmans de l’empire et se rend impopulaire auprès des émirs de Kachgarie. Il commet l'erreur de capturer et de tuer l'un d'eux, le souverain d'Almaligh, Bouzar, dont le suzerain n'est autre que Gengis Khan. En 1218, celui-ci envoie son général Djebé qui prend facilement possession du Kara Khitaï avec son armée de , d'autant que la population musulmane turque de l’empire s’est révoltée à son approche en se donnant à lui.
Kütchlüg s’enfuit sans livrer bataille, mais il est rejoint par Djebé dans le Pamir où il trouve la mort.