Résumé
Le terme Swing riots désigne le soulèvement généralisé des travailleurs agricoles du sud et de l'est de l'Angleterre en 1830. Les émeutiers, des paysans appauvris et sans terres, cherchèrent à mettre un terme aux réductions de salaires imposées par l'avènement des batteuses dans les exploitations agricoles. Quand leurs doléances étaient ignorées, les manifestants s'en prenaient aux workhouses et aux bâtiments qui servaient à entreposer la dîme, mais avaient également recours aux incendies de récoltes, à la destruction des batteuses ou encore à l'abattage du bétail. Ce mouvement fait écho au soulèvement des travailleurs du textile de 1811, le Luddisme. La première batteuse fut détruite dans la nuit du samedi . En octobre de la même année, une centaine de batteuses avaient déjà été détruites dans la partie est du comté de Kent. Un grand mystère entoure la figure de proue du mouvement, Captain Swing, dont le nom paraphe un grand nombre de lettres de menaces envoyées à des propriétaires de fermes, des magistrats, des pasteurs et autres. La première mention des Swing letters a été faite dans l'édition du de The Times. Captain Swing n'a jamais été identifié et la plupart des historiens pensent qu'il n'a jamais existé et qu'il ne s'agirait en fait que d'un nom collectif utilisé par les frondeurs comme un épouvantail face à leurs opposants, l'anonymat étant préférable dans un contexte répressif. Les Swing Riots ont de nombreuses causes directes mais sont principalement le résultat de l'appauvrissement progressif des ouvriers agricoles sur plus de 50 ans. La colère des ouvriers fut principalement tournée vers trois cibles, sources de leur détresse : le système de la dîme, celui des Poor laws et les riches propriétaires fermiers qui réduisaient les salaires à la suite de l'acquisition de batteuses. Au début du , l'Angleterre faisait exception en Europe par son manque de petits propriétaires fermiers. Le système de bocages imposé par le Parlement au siècle précédent avait fait disparaître le droit pour les plus pauvres à nourrir leurs animaux - bovins, ovins, volailles et autres oies - sur ce qui était jusqu'alors les terrains communaux.
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