thumb|upright=1.2| Frontispice d'un chapbook intitulé The cruel death of Calas, who was broke on the wheel at Toulouse, March 9th, 1762 (fin du ou début du ).
Chapbook est un terme anglais générique désignant une forme de littérature de colportage, constituée d'imprimés sur papier bon marché, dont la commercialisation et la diffusion s'étend du à la seconde moitié du . Il est difficile d'en fournir une définition précise. En France, il existait un équivalent appelé Bibliothèque bleue, mais beaucoup moins illustré. Il peut se traduire par "livret de colportage".
Le terme de chapbook a été officialisé par les bibliophiles anglophones du milieu du pour désigner une variété de supports imprimés sous la forme de feuille ou de cahiers non reliés contenant une littérature populaire ou folklorique : leur rareté s'explique justement parce que les lecteurs ne les conservaient pas au contraire des livres classiques. Les chapbooks se déclinent sous diverses formes, telles que des brochures de nature politique ou religieuse, des comptines pour enfant, de la poésie, des ballades populaires (broadside ballads), des contes folkloriques, de la littérature enfantine, et des almanachs. Lorsque ces ouvrages étaient illustrés, c'était au moyen d', analogues aux que l'on trouvait en France et conçues à partir de gravures sur bois puis coloriées à la main.
Leur mode de diffusion était principalement le colportage.
Le terme chapbook a pour origine chapmen, terme qui désignait des colporteurs qui avaient inclus ces sortes de livres parmi les marchandises dont ils faisaient commerce. Le mot « » lui-même vient du vieil anglais céapmann, « négociant », « vendeur », à rapprocher de l'allemand Kaufmann (« marchand », « commerçant ») ou encore de l'anglais britannique moderne cheap (a good cheap, une bonne affaire). Le mot chapman est utilisé dès 1600 environ pour désigner un colporteur, un vendeur itinérant.