Les Époux Arnolfini est le nom donné à une peinture sur bois () du peintre primitif flamand Jan van Eyck datant de 1434, conservée à la National Gallery de Londres.
vignette|Portrait présumé de Diego de Guevara, le premier propriétaire connu du tableau, par Michel Sittow.
Peu de choses sont connues du tableau avant qu'il ne rejoigne la National Gallery de Londres.
En 1516, le tableau appartient à Marguerite d'Autriche. Un inventaire dressé cette année-là le décrit ainsi :
En 1524, un autre inventaire des possessions de Marguerite d'Autriche donne la description suivante :
Le tableau passe ensuite aux mains de Marie de Hongrie, qui l'emporte en Espagne, où il figure dans un inventaire dressé en 1558.
Dans un livre sur les antiquités flamandes publié en 1568, Marcus van Vaernewyck affirme que le tableau aurait été acheté par Marie de Hongrie à un barbier de Bruges et le décrit comme un petit tableau d'un homme et d'une femme se tenant par la main et comme unis par la foi.
En 1599, le voyageur allemand Jacob Cuelvis, visitant l'Alcázar royal de Madrid, y voit le tableau qu'il décrit ainsi :
Il figure dans l'inventaire, en 1700, de la collection royale espagnole :
Durant les guerres napoléoniennes, le tableau disparaît d'Espagne et tombe entre les mains du lieutenant-colonel écossais James Hay, soit qu'il l'ait acheté, comme il le prétendra, en 1815 à Bruxelles, où il se remettait de blessures subies durant la bataille de Waterloo, soit, comme le supposent certains historiens d'art, qu'il l'ait obtenu comme butin de guerre lors de la bataille de Vitoria (1813), en Espagne, durant laquelle disparurent des œuvres d'art ayant appartenu à Joseph Bonaparte.
En 1815, Toussaint-Bernard Émeric-David semble connaître le tableau, puisqu'il évoque, parmi d'autres œuvres de Van Eyck, .
L'année suivante, le tableau est emporté par Hay en Grande Bretagne. Il est offert en consignation par l'entremise de Thomas Lawrence au prince régent George IV en 1816, étant alors décrit comme . Le tableau est rendu en 1818, le prince régent ne souhaitant pas l'acquérir.