« מיהו יהודי » en hébreu (transcription francophone « mihou yehoudi ? ») se traduit en français par « qui est juif ? ». Cette question donne son nom à un ensemble de débats qui eurent lieu au parlement israélien les 9 et , sous le gouvernement de Golda Meir, et qui aboutirent au vote d’un amendement de la loi du retour de 1950 qui garantit à tout Juif ainsi qu'à son éventuelle famille non-juive le droit d'immigrer en Israël (alyah), dans lequel est défini comme Juif tout individu « né de mère juive, ou converti au judaïsme et ne pratiquant pas une autre religion ».
Depuis la fondation de l'État d'Israël en 1948, cette question « qui est juif ? » passa dans le langage courant et réapparut à plusieurs reprises, provoquant des remous religieux, sociaux et politiques, lorsque plusieurs cas légaux de haute portée se produisirent à son sujet en Israël.
Cette volonté de définir la judaïté en termes objectivables fut critiquée, non seulement du fait de l'évolution historique permanente de la notion d'identité juive, mais surtout parce qu'elle rappelait les tentatives semblables de caractériser « les Juifs » selon différentes approches contestables, entreprises lors des heures les plus sombres de l'histoire du peuple juif, aux temps de l'Inquisition ou du nazisme par exemple.
Actuellement, les questions les plus débattues au sujet de la judaïté sont :
le statut des enfants issus de mariages mixtes ;
la validité du processus de conversion suivi ;
le statut de personnes nées ou converties à d'autres religions.
Qui est d'Israël ? Les fils de non-Juives ont-ils les mêmes droits sur l'héritage de leur père que leurs frères, ou les enfants des frères de leur père, nés de mères juives ? Un Judéen qui refuse le signe de l'Alliance ou le cache, qui sacrifie à d'autres dieux, qui renie Dieu, ou un minéen, sont-ils encore des enfants d'Israël, bénéficiant de leurs droits et soumis à leurs devoirs ?
La première législation visant à répondre à ces questions fut le fruit des débats des Tannaïm, Sages scrutant la Bible hébraïque en s'appuyant sur une tradition orale afin de fixer la conduite à tenir (halakha).