La bataille de Nasr (nom de code Opération Nasr en persan) est livrée en pendant la guerre Iran-Irak. Il s'agit de l'une des plus importantes batailles de chars du conflit. Trois brigades blindées iraniennes avancent sur les troupes irakiennes dans la région d'Ahvaz-Susangerd. Alertés de ce mouvement, les Irakiens font croire à une retraite mais se retranchent en réalité afin de tendre une embuscade aux Iraniens. La bataille résulte en une défaite des forces iraniennes, après plusieurs jours d'affrontements. Le , Saddam Hussein, essayant de répéter le succès des attaques aériennes préventives israéliennes contre les forces aériennes arabes dans la guerre des Six Jours, lance une campagne de bombardements contre les aérodromes de l'armée de l'air iranienne, dans l'espoir de la détruire au sol. Ces attaques échouent, mais les Irakiens lancent une offensive afin de s'emparer du Chatt-el-Arab, appelé Arvand Rood en Iran (persan : اروند رود). L'invasion terrestre irakienne se concentre alors sur le sud de l'Iran. L'opération iranienne est précédée par trois attaques de diversions. Une brigade de troupes de montagne iranienne attaque les forces irakiennes qui avaient établi des positions défensives et bloquant l'autoroute principale entre Téhéran et Bagdad. La seconde attaque voit les Iraniens tenter de libérer Mehran, sans gagner toutefois d'avantage tactique. La troisième, plus sérieuse, voit une division mécanisée iranienne attaquer les forces irakiennes à l'ouest du fleuve Karoun à proximité d'Ahvaz. Le but de cette attaque est de tenir l'artillerie irakienne hors de portée de la ville. Grâce à l'effet de surprise, les Irakiens reculent de plusieurs kilomètres mais leur artillerie reste cependant à portée d'Ahvaz. Le , trois brigades blindées iraniennes avancent sur les troupes irakiennes dans la région d'Ahvaz-Susangerd. Environ 300 blindés iraniens sont engagés dans l'opération mais n'ont pas de supériorité numérique suffisante pour tenter une percée. À noter également que ceux-ci ne disposent que du soutien de la de parachutistes, les Pasdaran n'étant pas mobilisés.