La bataille de Nicopolis, du , oppose l'armée du sultan ottoman Bayezid à une armée de croisés menée par le roi de Hongrie Sigismond de Luxembourg. Elle s'achève par la défaite des chrétiens.
Elle a lieu sur la rive sud du Danube, dans un endroit correspondant à l'actuelle Nikopol (Bulgarie).
Cette bataille constitue un des tournants de la conquête des Balkans par les armées de l’Empire ottoman. Alors que les Paléologues rivalisent avec les Cantacuzène pour le pouvoir à Constantinople, ces derniers demandent par deux fois — en 1346 et en 1352 — l’aide de l’armée ottomane pour combattre leurs rivaux. Lors de sa dernière intervention, les Turcs, au lieu de franchir de nouveau le Bosphore, décident de s’installer en Thrace. Les Ottomans conquièrent la Thrace et asservissent la Bulgarie et la Serbie.
Le basileus Manuel II Paléologue et le roi de Hongrie Sigismond , relayés par le pape Boniface IX, demandent l’organisation d’une croisade qui repousserait les forces ottomanes au-delà du Bosphore. La France et l’Angleterre, qui observent à cette époque une trêve dans les combats de la guerre de Cent Ans, répondent dans un premier temps à l’appel, bien qu’en définitive seule la France envoie — dont et écuyers — auxquels viennent s’ajouter des troupes d'Allemands, d’Alsaciens, de Tchèques, de Transylvains et de Valaques, ainsi que des Hospitaliers sous les ordres de celui qui deviendra leur grand maître, le prieur d'Aquitaine Philibert de Naillac.
Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie
Jean sans Peur, comte de Nevers, fils de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, commandant de l'ost français
Gui de La Trémoïlle, dit le vaillant, grand chambellan héréditaire de Bourgogne, et conseiller favori de Philippe le Hardi
Louis "Le Frison" de Flandre Seigneur de Praet et de la Woestine.