vignette|upright=1.25|Kibboutz Kfar Masaryk.
vignette|upright=1.25|Kibboutz Lotan.
Un kibboutz (de l'hébreu : he, au pluriel, he : kibboutzim, signifiant « assemblée » ou « ensemble ») est un type de village collectiviste créé pour la première fois en 1909 en Palestine alors ottomane ; il s'agit de Degania Alef (en français : « le bleuet ») qui fut créé par douze juifs d'origine russe et polonaise adhérant au mouvement sioniste d'influence socialiste. Les autres kibboutzim étaient environ une douzaine en 1920 et ont essaimé à compter de la création de l'État d'Israël, le 14 mai 1948 : ils étaient environ 210 en 1950. Il s'agit à l'origine de communautés rurales, mais des activités industrielles ont commencé à y être développées après la création d'Israël. Historiquement, leurs membres étaient perçus comme une élite du futur État juif avant 1948 comme d'ailleurs après la création de l’État d'Israël, particulièrement militante et engagée. Ainsi, dans les années 1960 jusqu'aux années 1980, les militaires issus des kibboutz représentaient près de du corps des officiers de l'armée israélienne, pour environ 1 % de la population totale juive.
Ces villages collectifs ont été l'objet d'attaques véhémentes de la droite israélienne, notamment après la victoire aux élections législatives de juin 1977 de la coalition des partis de droite où Menahem Begin, ancien leader de l'Irgun puis député à la Knesset, devenu chef du gouvernement, a traité les kibboutzniks de .
Les kibboutzim ont pris un virage libéral dans les années 1990 et ont renoncé au rôle révolutionnaire qui devait être le leur à l'origine. Les logements y sont privatisés depuis les années 1990. Les " homes " où les enfants étaient logés en dehors de leurs familles ont été fermés, au cours de la même période. Beaucoup de kibboutzim ont également été convertis en moshavim, fermes coopératives reconnaissant la propriété des terres dont l'attributaire est le fonds national juif (KKL), afin de survivre tout en embrassant le tournant social-libéral de cette époque.