L’indépendance énergétique est la capacité d’un pays à satisfaire de manière « autonome » ses besoins énergétiques.
En France, le taux d'indépendance énergétique est le résultat du rapport entre la production nationale d'énergies primaires (charbon, pétrole, gaz naturel, nucléaire, hydraulique, énergies renouvelables) et la consommation en énergie primaire, une année donnée, selon l'Insee. L’électricité nucléaire est considérée comme « primaire » par convention, contrairement à l’électricité produite dans des centrales thermiques.
Le postulat de classer l'électricité nucléaire comme énergie primaire en lieu et place de l'uranium permet de référencer l'électricité produite par le nucléaire dans la catégorie « indépendance énergétique » car, bien que tout le combustible soit importé, l'état des stocks correspond à des dizaines d'années de consommation française.
Source d'importations importantes, de risques régionaux ou planétaires et d'émission de gaz à effet de serre, l'énergie est un enjeu politique, stratégique et économique important pour les gouvernements.
La France est nettement importatrice de combustibles fossiles, comme le gaz naturel, le pétrole et le charbon, et de matière fissile (le minerai d'uranium).
On peut calculer le taux d'indépendance énergétique de différentes façons :
en faisant le rapport entre l'énergie consommée qui provient d'une source produite ou captée dans le pays concerné (pétrole, gaz, charbon, uranium, vent, soleil, biomasse, eau, etc) et la totalité de l'énergie consommée ;
en faisant le rapport entre l'énergie primaire produite par un pays et l'énergie consommée dans le pays. On utilise aussi le rapport entre l'énergie primaire produite par un pays et par les entreprises contrôlées par ce pays, et l'énergie consommée dans le pays.
Cela implique par exemple qu'en France, dans le cas de l'électricité, on considère l'énergie primaire produite à partir de l'uranium fourni par Areva (devenue Orano) comme venant de France et non du Niger ou du Kazakhstan.