Le barrage d'Otrante est une opération navale de la Première Guerre mondiale. Le canal d'Otrante est le détroit qui permet de passer de l'Adriatique en Méditerranée. Il se situe, en gros, entre les côtes albanaises et le talon de la péninsule italienne.
droite|vignette|300px|Localisation du détroit d'Otrante
Pendant la Première Guerre mondiale, les alliés cherchaient à barrer ce détroit pour interdire aux navires de la marine austro-hongroise l'accès à la Méditerranée et d'y perturber les lignes de communication alliées. Le barrage est constitué de champs de mines, de patrouilles de chalutiers armés, ainsi que de forces de surface, principalement basées à Brindisi. Il est loin d'être hermétique et vise surtout à rendre difficile le passage des submersibles austro-hongrois et allemands. Cela permet aussi de bloquer les 4 dreadnoughts austro-hongrois, même si une sortie de leur part est jugée peu probable.
vignette|Sous-marins et torpilleurs français participant au blocus de l'Adriatique au début de 1915.
vignette|Avion français lançant une grenade sur un sous-marin en plongée au large de Durazzo, en 1917.
vignette|Vedettes rapides italiennes chargées de la chasse aux sous-marins dans l'Adriatique en 1917.
Le barrage ne commence à être réellement actif qu'au cours de la seconde quinzaine du mois de avec l'arrivée de 65 harenguiers britanniques venant de la mer du Nord, de Hull. Traînant des filets de 20 mètres de haut et d'une longueur totale de près de 1 kilomètre, les bateaux de pêche, par groupes d'une demi-douzaine espacés de 3-4 milles nautiques, font des aller-retours en travers du détroit, espérant attraper, ou du moins détecter, des submersibles ennemis.
Seul le bateau du chef de groupe est armé, d'un unique canon de 57 mm. En cas de rencontre, il doit appeler à l'aide et compter sur la rapidité des torpilleurs ou destroyers qui seront envoyés.
À la fin de l'année 1915, il y a 100 de ces petits navires de pêche dont la moitié est à la mer. À cette même date, 10 sous-marins ont été attaqués et un réputé coulé.