vignette|Carte de l'aljama juive de Saraqusta (entourée de murailles fermées par six portes) sur l'actuel plan de Saragosse. Au Nord, sous la rivière Ebre, figurait laljama musulmane, non-colorée. ancien quartier juif. Nouveau quartier juif. 1 : Grande synagogue. 2 : Petite synagogue. 3 : Synagogue Neuve de Bicorolim (Biqqur Holim édifiée en 1382). 4 : Synagogue des sept callizos. 5 : Mikveh (bains rituels). 6 : Alcaicería. 7 : Porte Alquibla ou Porte de Valence. Le terme aljama (de ŷāma'aʻ en arabe, « groupe de personnes, réunion ») en castillan a traditionnellement été utilisé pour faire référence à tous les Juifs ou musulmans d'une localité (en particulier Yama 'al-Yahud,' « tous les Juifs »), soit une communauté. Le sens du mot recouvre aussi des particularités propres à chaque groupe. Dans l’Espagne médiévale, l’aljama désignait le lieu où se regroupaient les communautés juives, ainsi que l’ensemble des institutions sociales, religieuses et judiciaires qui les gouvernaient et les représentaient. C’était à la fois un groupe humain appartenant à la couronne espagnole, un espace urbain (Judería ou Juiverie) et une institution politique (l’équivalent du conseil municipal). Laljama urbaine était le plus souvent enfermée par des murailles qui la séparaient du reste de la population chrétienne, laquelle était souvent propriétaire des habitations ou les ateliers juifs qui la composaient, comme dans laljama nouvelle de Saragosse. Laljama se réfère également à la Synagogue. [[Fichier:HERVAS, BARRIO JUDIO.jpg|vignette|Hervàs où une communauté juive s'est établie au sur les contreforts du château. Le rabbin Simuel qui servait comme notaire, a construit la synagogue sur la rue Rabilero. Cette communauté était liée à lAljama de Bejar.]] Ce sens apparaît dans un poème de Gonzalo de Berceo dès 1220 : Pour qu'une aljama existe, il faut qu'elle rassemble au moins dix chefs de famille, représentant le nombre nécessaire pour constituer une assemblée pour les prières juives.