En grammaire, la subordination est l’un des rapports syntaxiques. Il s’établit entre deux entités linguistiques ayant des fonctions syntaxiques différentes, dont l’une est déterminée (régissante, noyau, support) et l’autre déterminante (régie, subordonnée, complément). En tant que rapports syntaxiques il y a encore la coordination et, selon certains linguistes, le rapport de prédication, entre le prédicat et le sujet. Il peut y avoir subordination à plusieurs niveaux d’extensions différentes : syntagme nominal ou verbal, phrase simple, proposition membre de phrase complexe, phrase complexe. Généralement, on prend en compte en tant qu’entitées subordonnées l’épithète et les divers types de termes appelés traditionnellement compléments, ainsi que les propositions subordonnées qui leur correspondent. Dans les grammaires de certaines langues il peut s’agir d’autres entités subordonnées aussi, par exemple en roumain, celle appelée « élément prédicatif supplémentaire ». Certains grammairiens considèrent comme subordonnée l’apposition aussi. D’autres voient entre l’apposition et le terme auquel elle est associée, un rapport intermédiaire entre subordination et coordination. Selon d’autres encore, l’apposition n’a pas de fonction syntaxique. Au niveau du syntagme nominal il y a aussi des déterminants (articles et déterminants démonstratif, possessif, numéral, indéfini, interrogatif, exclamatif, relatif) qui sont des termes subordonnés également. Cependant, les articles ne sont pas analysés du point de vue syntaxique mais seulement le groupe qu’ils constituent avec le mot déterminé. Les entités subordonnées sont nécessaires à des degrés différents. On ne peut pas s’en passer pour former des phrases développées, afin d’émettre des messages nuancés, avec des précisions et des caractérisations, mais du point de vue de la suffisance sémantique d’une phrase, c’est-à-dire pour qu’elle ait un sens même sans contexte, les entités subordonnées peuvent être inutiles. Une phrase simple, constituée d’un sujet et d’un prédicat, comme Lucie réfléchit, est sémantiquement suffisante.