L'école siennoise de peinture en Italie s'étend du et se développe parallèlement à l'art pictural de l'école florentine, elle se distingue par un goût raffiné pour la couleur, hérité de Byzance, et un chromatisme très particulier : orangés, rouges très vifs, verts amande et un jeu subtil d'opposition des chauds et des froids : le verdaccio siennois, une préparation qui va définir le modelé des visages et des mains et qui répond à une technique particulièrement soignée que développera Simone Martini. Une des caractéristiques de la peinture siennoise, c'est un sens réel de l'histoire, de la narration. Beaucoup de scènes de la vie des saints n'avaient pas de modèles iconographiques. Il fallait inventer. Les peintres siennois ont eu également le souci précoce d’assimiler des modes d’expression gothiques. Cela les distingue des principes que l'on attribue traditionnellement à la Renaissance italienne, de la plus pure tradition byzantine de Duccio di Buoninsegna, à Simone Martini, son apprenti, Pietro et Ambrogio Lorenzetti, Domenico et Taddeo di Bartolo, Stefano (il Sassetta) et Matteo di Giovanni.
Elle réussit à rivaliser avec Florence, bien qu'elle fût plus conservatrice et se concentrât davantage sur la beauté décorative et l'élégance de la dernière période de l'art gothique.
Au , les maniéristes Domenico di Pace Beccafumi et Giovanni Antonio Bazzi (il Sodoma) appartiennent à l'école siennoise.
Mythiquement fondée par Senius, fils de Remus, Sienne est la cité de la Louve et de ses jumeaux (une étymologie populaire pendant des siècles voulait que le nom italien de la ville vînt d'une déformation de seno, « sein » en italien, faisant par là référence au sein de la louve). Sienne, rivale de toujours de Florence, est la dernière cité toscane à tomber sous le joug de cette dernière, en 1555.
Sienne joua avant cela un rôle non négligeable dans la politique italienne : le retour des Papes d'Avignon à Rome est attribué à Catherine de Sienne et c'est à Sienne, en 1433, que l'empereur Sigismond séjourne quelques mois avant de se rendre à Rome pour s'y faire couronner.