La russophobie est l'ensemble des sentiments antirusses, dans la littérature, les médias, les gouvernements, chez les intellectuels, etc. Elle s'oppose à la russophilie.
vignette|redresse|À la suite des pogroms en Russie, l'« Esprit de civilisation » pointe du doigt un Russe « exposé au mépris du monde » (magazine Puck, 1903).
vignette|redresse|Après le pogrom de Białystok, dessin d'un Russe sanguinaire (œuvre d'Henryk Nowodworski, 1906).
vignette|redresse|« Les dix commandements de la jeune fille. Septième commandement : ne jamais se mettre avec un katsap » ; une jeune fille donne un coup de pied à un Russe stéréotypé avec sa balalaïka, sa casquette de fonctionnaire impérial russe et un costume bigarré au lieu de la vychyvanka ukrainienne (carte postale de 1918 environ, en ukrainien).
vignette|redresse|Une « méchante matriochka » orne cette affiche du Musée du communisme à Prague.
Si la russophobie peut être définie comme une aversion, une crainte, une attitude hostile envers les Russes, leur identité, la langue russe ou les coutumes russes voire envers la culture russe, ses causes en sont presque toujours d'origine politique, liées aux actions des gouvernements de l'Empire russe, de l'Union soviétique ou de la fédération de Russie dans la politique internationale, dans la politique de voisinage de la Russie, et dans les conflits impliquant des Russes (citoyens de la fédération de Russie ou membres de la diaspora russe).
Il a existé aussi une russophobie raciste : une partie de l'idéologie pangermaniste dénie aux peuples slaves et en particulier à la Russie, tout apport à la civilisation européenne et même, dans le nazisme, le droit à une existence historique indépendante : inspirés par Gobineau et Rosenberg, les nazis considéraient les Russes comme des « sous-hommes » (Untermenschen) et c'est pourquoi l'Allemagne nazie n'appliqua pas aux prisonniers soviétiques la convention de Genève et en extermina un grand nombre.