vignette|Camp de rétention pour les migrants sur Manus.
La « solution du Pacifique », en anglais Pacific Solution, était une politique d'immigration australienne mise en place entre 2001 et 2007 et qui consistait à reléguer en dehors du territoire australien des demandeurs d'asile arrivant par voie maritime et cherchant à immigrer en Australie.
Ces demandeurs d'asile en Australie étaient détenus dans des centres de transit sur l'île de Nauru et dans la base navale de Lambrum à Manus (Papouasie-Nouvelle-Guinée) dans l'attente du traitement de leur demande d'asile. En échange de l'accueil de ces demandeurs d'asile, Nauru recevait d'importants subsides financiers de la part de l'Australie. Cette politique fut officiellement mise en place en . Les derniers demandeurs d'asile relégués à Nauru furent des Sri-Lankais et des Birmans en 2006 et 2007. En 2012, une politique identique est rouverte, bien qu'elle ne soit pas officiellement étiquetée « Solution du Pacifique ». LOperation Sovereign Borders, initiée en 2013, s'inscrit dans sa continuité.
La mise en place de la solution du Pacifique est provoquée par l'« affaire du Tampa ». Le , au large de l'île australienne de Christmas dans l'océan Indien, le MV Tampa, un navire-cargo norvégien, se porte au secours d'un bateau de pêche indonésien en détresse transportant 433 migrants afghans et irakiens en route pour l'Australie. Le Tampa se voit alors refuser le droit d'accoster en Australie pour y déposer les naufragés ce qui constitue une infraction au droit de la mer qui, dans de telles situations, impose à l'État le plus proche d'accueillir les naufragés. L'Australie prend alors contact avec plusieurs États du Pacifique (la Nouvelle-Zélande, Nauru, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Kiribati, les îles Fidji, le Timor oriental et les Palaos) pour qu'ils acceptent les réfugiés sur leur territoire, l'Australie se chargeant des coûts de construction des camps et de prise en charge des réfugiés. Ceux-ci seront finalement envoyés à Nauru et à Manus.