Le bulbe anti-torpille est une forme de défense passive contre les torpilles navales qui est apparu dans la construction des navires de guerre dans la période entre la Première et la Seconde Guerre mondiale.
Le bulbe anti-torpilles est un compartiment étanche latéral au niveau de la ligne de flottaison qui est isolé de la partie interne du navire. Il est constitué d'une partie remplie d'air et d'une autre remplie d'eau. En théorie, un impact de torpille va rompre et inonder le compartiment extérieur du bulbe qui est rempli d'air. La partie intérieure remplie d'eau permettra de dissiper le choc et d'absorber les fragments projetés par l'explosion, laissant la coque principale du navire intacte. Des cloisons transversales limitent l'inondation à la totalité de la structure.
Cet équipement a été élaboré par le directeur de la construction navale () britannique Eustace Tennyson d'Eyncourt, qui en équipe quatre anciens croiseurs protégés de la classe Edgar en 1914. Ces navires sont utilisés pour des tâches de et sont donc exposés aux sous-marins côtiers et aux attaques par torpille des navires. Le est torpillé en 1917 et à part quelques trous d'éclats mineurs, le dommage se limitée au bulbe et le navire rentre au port en toute sécurité. L' est touché en 1918, les dommages à sa coque déjà âgée se limitent à quelques bosses.
La Royal Navy équipe toutes les nouvelles constructions à partir de 1914, en commençant par les cuirassés de la classe Revenge. Les vieux navires sont également pourvus de bulbes lors de leur mise au radoub. Les monitors sont équipés d'énormes bulbes, c'est providentiel au qui survit à trois torpilles frappant sa coque à l'avant et pour son frère qui survit à une frappe directe par un bateau à moteur explosif télécommandé qui arrache quinze mètres de son bulbe.
La marine américaine construit également des navires avec des bulbes anti-torpilles, comme le , mis en service en 1916.
Les versions ultérieures de bulbes comprennent diverses combinaisons de compartiments remplis d'air et d'eau et leur garnissage par du bois et des tubes scellés.
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thumb|Le seul dreadnought encore existant, l', lancé en 1912. Le dreadnought (en anglais abréviation de which dreads nought, « qui ne redoute rien ») est le type prédominant de cuirassé du . Il tire son nom du navire de guerre britannique , lancé en 1906, qui présentait deux caractéristiques nouvelles pour l'époque : son artillerie principale n'était que d'un seul calibre (all-big-gun) et il était propulsé par un système révolutionnaire de turbine à vapeur.
Un navire de guerre ou navire militaire est un navire faisant partie des forces armées. Il peut s'agir d'un navire de surface ou d'un sous-marin. Les bâtiments de combat disposent de systèmes d'armes leur permettant d'attaquer, de se défendre ou de protéger d'autres unités telles que les bâtiments de soutien ou auxiliaires, parfois dotés de systèmes d'auto-défense ou totalement dépourvus d'armement. Dans la marine française, on emploie généralement le terme de bâtiment, mais parfois aussi celui de navire, de bateau ou d'unité.
vignette|Le « grand croiseur » SMS Von der Tann de la Kaiserliche Marine est un croiseur de bataille doté d'une artillerie un peu inférieure et d'une protection très supérieure à celles de ses contemporains britanniques. Le croiseur de bataille est un type de navire de guerre apparu au début du . Ses caractéristiques sont semblables à celles du cuirassé pour le déplacement, le calibre de l'artillerie principale, l'effectif de l'équipage, le rayon d'action, mais sa vitesse est nettement supérieure, dépassant aussi celle des plus grands croiseurs de l'époque, grâce à une coque au rapport longueur largeur plus fin et un appareil propulsif plus puissant.