vignette|Le mastaba de , fils et prêtre de Khéops - Gizeh
Le mastaba est un édifice funéraire égyptien servant de sépulture aux rois des deux premières dynasties, ainsi qu'aux hauts dignitaires, de l'époque archaïque au Moyen Empire. Ces tombes aériennes sont précédées dès l'Ancien Empire par des tombes souterraines logées à flanc de coteau en bordure des nécropoles, telles les hypogées et les syringes.
Les vestiges à demi enfouis de ces énigmatiques constructions rappelèrent aux arabes du les fameux bancs communément placés devant les demeures modernes. C'est pourquoi ceux-ci les baptisèrent المصطبة maṣṭabah, terme arabe signifiant « terrasse ».
Les mastabas sont souvent des tombes familiales et l'on y trouve donc plusieurs puits, et même parfois plusieurs caveaux dans un même puits, creusés à différentes profondeurs.
Le plus célèbre de ces édifices est sans doute le mastaba el-Faraoun, sépulture royale de la , dont l'aspect (en forme de sarcophage) tranchait avec la tradition de la forme pyramidale de cette période.
vignette|gauche|Structure d'un mastaba.
vignette|redresse=1.4|Dessin permettant de visualiser l'intérieur d'un mastaba : chapelle, puits, caveau, mobilier funéraire et sarcophage
Extérieurement, un mastaba est une construction rectangulaire aux murs de briques crues ou de pierres taillées, d'abord droits, puis progressivement légèrement inclinés vers l'intérieur comme la base d'une pyramide. Les matériaux de construction extérieurs étaient initialement des briques faites de boue séchée au soleil, facilement disponible sur le Nil. Même après l'utilisation de matériaux plus durables comme la pierre, toutes les structures monumentales, à l'exception des plus importantes, étaient construites en briques de boue. Les mastabas étaient souvent quatre fois plus longs que larges, et beaucoup atteignaient au moins une dizaine de mètres de haut. Ils étaient orientés nord-sud, ce qui, selon les Égyptiens, était essentiel pour accéder à l'au-delà.
Une porte donne accès à une chapelle funéraire.