Jacques Bergier, peut-être né Yakov Mikhaïlovitch Berger (Яков Михайлович Бергер) le (?) à Odessa (Empire russe) et mort le à Paris, est un ingénieur chimiste, résistant, espion, journaliste et écrivain, de nationalités française et polonaise d'ascendance juive. Il a largement contribué à la promotion, en France, du paranormal et de théories pseudo-scientifiques, notamment par le biais de son livre Le Matin des magiciens, écrit en collaboration avec Louis Pauwels, puis à travers le mouvement du réalisme fantastique relayé par la revue Planète. Fils de Mikhaïl Berger, aisé épicier juif, et d’Etlia Krzemienieckaïa, juive russo-polonaise originaire de Kremenets et cousin d'un physicien nucléaire, George Gamow et d'un certain Anatoly, membre du commando qui assassina le tsar Nicolas II. Son père, collectionneur d'affiches de la révolution bolchevique, le gifla enfant pour avoir voulu absolument mesurer avec un mètre de couturière la hauteur de la séance de lévitation de son grand-oncle maternel, Rabbi Jacob Krzemienieck, rabbin en Union des républiques socialistes soviétiques. Sa « tante Quel-Malheur » ponctuait chacune de ses phrases de l’expression incongrue « quel malheur quel malheur ». Il était connu dans le fandom de la science-fiction des années 1950 pour être « Un Être dépourvu de nombril, car natif de la planète Mars », comme il aimait alors à le redire en petits comités. Il prétendait maîtriser quatorze langues modernes et anciennes, dont l'araméen... mais avouait ne pouvoir retenir le finnois. Dans un entretien transmis par la RTS en 1978, Bergier dit que son Q.I. était de 160. Sur sa carte de visite, il se présentait comme « Amateur d'insolite et scribe des miracles », citation tirée de la partie préliminaire du Péril bleu de l'écrivain Maurice Renard. Après des études secondaires au lycée Saint-Louis, Jacques Bergier poursuit ses études à la Faculté des sciences de Paris et à l'École nationale supérieure de chimie de Paris. Ingénieur chimiste, licencié ès sciences, il se consacre alors à la recherche scientifique, notamment à la chimie nucléaire.