En science politique, la notion de swing (« revirement » ou « transfert » en anglais), ou de transfert électoral, est une donnée exprimée en points de pourcentage permettant de considérer l’évolution du soutien d’un parti d’une élection à une autre. Elle peut être calculée à partir de l’évolution du pourcentage de voix d’un seul parti ou bien en fonction des données électorales de deux formations politiques.
Ce type d’analyse est généralement utilisé dans les pays du monde anglo-saxon admettant un système bipartisan, notamment l’Australie et le Royaume-Uni.
Le swing conventionnel apparaît pour la première fois dans une contribution de dans The British General Election of 1945, un ouvrage de science politique dirigé par R. B. McCallum et Alison Readman publié en 1947 à propos des élections générales de la Chambre des communes de 1945. Il est défini comme le total de suffrages passés d’un parti à un autre, mais, compte tenu de la variabilité de la participation et du transfert de voix vers d’autres partis, il est obtenu par la division par deux de la somme des gains du premier parti et des pertes du second.
David Butler souhaite montrer à travers cette notion le lien entre la proportion de voix obtenues par un parti politique à l’échelle du Royaume-Uni et le nombre de sièges détenus au Parlement dans le cadre d’un système bipartisan. Ainsi, un swing donné doit conduire à l’obtention d’un certain nombre de sièges aux Communes. Cependant, l’utilisation de cette notion doit satisfaire cinq paramètres :
les deux grands partis doivent remporter presque toutes les circonscriptions ;
les candidats des autres partis politiques ne doivent pas être concentrés sur des sièges pivot ;
le swing entre les deux grands partis doit être similaire ou doit s’annuler d’une circonscription à l’autre ;
le nombre moyen d’électeurs inscrits doit être sensiblement le même dans les circonscriptions favorables à un grand parti et dans celles favorables à l’autre ;
un grand parti ne doit pas détenir de trop larges majorités dans les circonscriptions (sous peine de réduire le nombre de sièges possibles à nombre de voix égales).
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Un fief électoral, ou château-fort au Québec, est un territoire, une circonscription politique, sur lequel un parti politique ou un membre du personnel politique jouit d'un enracinement particulièrement fort et étendu dans le temps. Il est connexe du terme de bastion. Le fief électoral est une zone issue d'un découpage électoral où un parti, un individu ou un ensemble d'individus de même tendance remportent régulièrement des élections.