La jonglerie de lancer (de l’anglais toss juggling) est une forme de jonglerie où les objets sont jetés et attrapés de manière répétée. Les disciplines de jonglerie les plus reconnues comme étant basées sur cette alternance de lancers et de rattrapes sont les balles, les massues et les anneaux. Cette notion quelque peu élitiste est utilisée par certains jongleurs anglophones pour distinguer le jonglage « pur » des autres disciplines de jonglerie comme le diabolo, le bâton du diable ou la jonglerie de contact et n’est pas utilisée en français. Plusieurs distinctions sont notables sur les lancers en fonction du matériau et de la forme des objets jonglés. Les plus connus sont le jonglage – et donc les lancers – « aérien » ou « à rebonds ». Certains jongleurs savent combiner les deux. Le jonglage aérien indique que les seules forces en action sur les objets sont celles dues aux lancers et à la pesanteur : les trajectoires des objets sont paraboliques. Le jonglage à rebonds utilise la propriété de certains matériaux (caoutchouc, silicone) pour que les objets rebondissent sur des surfaces : le jongleur peut alors exploiter la partie droite (linéaire) des trajectoires paraboliques des objets pour la phase de lancer avant le rebond comme pour la phase aérienne suivant le rebond. Cela donne quatre types de lancer possible en jonglage à rebonds : actif, hyperactif, passif et hyperpassif (voir l’article dédié). Il est possible de jongler dans un plan à l’horizontale — avec des rebonds sur une table de billard ou encore en apesanteur. Les trajectoires sont alors toutes droites. Parfois les objets planent en l’air. C’est le cas des lancers de foulards utilisés par les débutants. Certains objets sont lancés en exploitant leur forme ou un support particulier de manière à revenir au lanceur : en l’air avec des chapeaux ou des boomerangs qui planent, au sol avec des bols (paraboloïdes de révolution) ou des massues qui roulent, à l’intérieur d’une surface incurvée avec des boules ou des billes.