Injil (en arabe إنجيل), est un terme arabe qui traduit le grec εὐαγγέλιον qui a donné le mot français évangile par le latin euangelium. Il désigne la révélation proclamée par Jésus de Nazareth au premier siècle de l’ère chrétienne. Ce mot arabe a donné lieu à des emprunts lexicaux dans d’autres langues liées à des cultures imprégnées par l’islam, comme le swahili, le turc ou l’indonésien. L’Injil est le nom que le Coran, livre sacré des musulmans, donne à la révélation divine qui a été faite au prophète ʿĪsā (Jésus de Nazareth), les 4 Évangiles pour les chrétiens. Il s’agit de l’un des cinq livres sacrés cités par le Coran, lui-même compris, avec les Feuillets d'Ibrahim, la Tawrat, et le Zabur de David et Salomon. On trouve douze occurrences du terme Injil dans le Coran, toujours accolé au Pentateuque (Tawrat) (sauf la dernière occurrence). Le mot Injil désigne aussi les écritures saintes des chrétiens du temps de Mahomet. La croyance en l’Évangile dicte à chaque musulman de croire qu’il existe et qu’il a été totalement révélé au prophète Îsâ par Allah. Chaque musulman croit que tout ce que le Prophète Îsâ tient d’Allah est vrai. Mais rien dans l’islam ne permet de dire si l’Évangile a été écrit et compilé durant la vie du prophète Îsâ, qui l’a écrit, qui l’a préservé et l’a propagé, si Jésus l’a enseigné oralement aux gens, ou si ce sont les apôtres qui l’ont transmis, ou si une partie de l’Évangile a été écrite et l’autre non. Il y a une claire distinction entre la révélation descendue sur le prophète Moussa (Moïse) et la révélation descendue sur le prophète Îsâ (Jésus) dans la mesure où le Coran indique clairement que la première fut mise par écrit D’après la conception islamique, les quatre évangiles sont une preuve que l'évangile de Jésus a été modifié, falsifié (taḥrīf), spécialement en ce qui concerne la divinité de Jésus et la représentation trinitaire de Dieu. Malgré cette accusation de falsification, les textes des évangiles ont souvent été utilisés par des auteurs musulmans pour appuyer leurs thèses.