Le terme oreilles en chou-fleur désigne l'aspect du pavillon de l'oreille secondaire à une périchondrite. C'est le cas par exemple à la suite d'othématomes successifs, rencontrés dans les sports de contact, au rugby, principalement en rugby à XV, en boxe, dans les variétés de kick-boxing, en jiu-jitsu brésilien, en judo, en grappling, en lutte, en combat libre. Cet aspect est également rencontré au cours de maladies générales telles que la polychondrite atrophiante. Ce nom vient du fait que les oreilles déformées ressemblent à des choux-fleurs. alt=|vignette|Oreille en chou-fleur gauche. À la suite de traumatismes comme des coups violents ou répétés, ou de frottements ou des pressions répétés (même avec un oreiller dur, un casque audio, ou en portant des objets sur les épaules), il peut y avoir apparition de déchirements et d'hématome (othématome) au niveau des pavillons. L'hématome est une accumulation de sang, entre le cartilage et la peau. Mal soigné, cet hématome peut entraîner des lésions inflammatoires du cartilage (chondrite). Le cartilage qui forme le pavillon de l'oreille est alors progressivement détruit et l'oreille se déforme petit à petit, prenant un aspect typique en « chou-fleur ». La prévention passe par deux actions. D'abord, par le port d'un serre-tête ou d'un casque pour éviter les frottements et atténuer les coups (le port est réglementaire dans les compétitions de lutte universitaire aux États-Unis). Puis par la ponction rapide des hématomes afin d'éviter l'apparition d'une chondrite et donc la destruction du cartilage et la déformation de l'oreille. Le pseudokyste du pavillon de l'oreille (ou « pseudokyste endochondral » ou « chondromalacie kystique idiopathique »), défini par par D. Engel en 1966, peut être source d'oreille en chou-fleur. C'est un problème mal connue des dermatologues, généralement unilatéral et récidivant, causé par une . Les personnes touchées sont plutôt des hommes de 20 à 40 ans.
Witold Waldemar Kilarski, Esra Güç
Pascal Frossard, Ivana Tosic, Sofia Karygianni
Demetri Psaltis, Simon Nessim Henein