250px|thumb|L'inscription de Duenos, sur kernostelle que retranscrite par Heinrich Dressel L'inscription de Duenos est un des plus anciens textes en latin connus. Elle consiste en cent vingt-huit lettres inscrites à la pointe autour des côtés externes d’un kernos qui unit trois petits vases arrondis, reliés entre eux par une même contrefiche d'argile. Découvert par Heinrich Dressel en 1880 sur la colline de Quirinal à Rome, le kernos est conservé dans les Musées Nationaux de Berlin (n° d’inventaire 30894.3). L'inscription a fait l'objet de nombreuses recherches, mais son sens reste partiellement obscur. Sa date, qui n'est pas non plus connue avec précision, se situe sans doute entre le . latin archaïque L'inscription a été revue sur l'original par l'épigraphiste américain Arthur E. Gordon, qui a publié sa transcription dans son article de 1975. On donne ici trois versions du texte et une traduction : Transcription de la suite de lettres telle que sur le vase IOVESATDEIVOSQOIMEDMITATNEITEDENDOCOSMISVIRCOSIED ASTEDNOISIOPETOITESIAIPACARIVOIS DVENOSMEDFECEDENMANOMEINOMDVENOINEMEDMALOSTATOD Transcription séparant les mots et avec des macrons aidant à comprendre le sens iouesāt deivos qoi mēd mitāt, nei tēd endō cosmis vircō siēd as(t) tēd noisi o(p)petoit esiāi pācā riuois duenos mēd fēced en mānōm einom duenōi nē mēd malo(s) statōd Traduction en latin classique Cette proposition de transcription vient de Brent Vine, professeur à l'université de Californie à Los Angeles. On remarque une lacune dans le deuxième passage, le plus obscur. Iurat deos qui me mittit, ni in te (= erga te) comis virgo sit at te (...) paca rivis Bonus/bonus me fecit in (manomeinom) bono, ne me malus (tollito, clepito) Proposition de traduction par B. Vine Celui qui m'envoie [?], jure par les dieux : si la/une fille ne t’est pas favorable, mais te [...] calme avec [ces] flots.