Une fausse étymologie, étymologie erronée, étymologie folklorique, pseudo-étymologie, pseudoétymologie, paraétymologie ou parétymologie est une croyance populaire, mais fautive, sur l'origine ou la dérivation linguistique d'un mot précis.
Ces étymologies ont régulièrement la saveur d'une légende urbaine, sont plus imagées et plus fantaisistes que les étymologies des dictionnaires et dépeignent sommairement ou implicitement des pratiques inhabituelles de certains groupes culturels. Par exemple, les étudiants de l'université d'Oxford qui n'étaient pas de descendance noble auraient été obligés d'ajouter sine nobilitate à leur nom, terme rapidement abrégé en s.nob., d'où le mot « snob ».
Les fausses étymologies existent pour plusieurs raisons. Quelques-unes sont des interprétations raisonnables d'une évidence. Pour certains mots, les érudits proposent plusieurs hypothèses étymologiques valables selon les sources qui sont à leur disposition ; elles peuvent être modifiées ou rejetées ultérieurement selon les progrès linguistiques. Par exemple, l'étymologie médiévale a rapporté plusieurs informations plausibles selon les informations que les érudits avaient à l'époque ; la plupart de leurs conclusions ont cependant été rejetées par les linguistes modernes. Les érudits humanistes du début de l'époque moderne ont produit de meilleures étymologies, mais leurs conclusions ont aussi été remplacées.
D'autres étymologies erronées sont le résultat d'affirmations spécieuses et sans fondement publiées par des individus. Par exemple, l'écrivain a déclaré que des centaines de mots anglais, tels que baloney, grumble et bunkum, dérivent de l'irlandais.
Quelques étymologies appartiennent aussi aux légendes urbaines. Elles répondent au besoin de choquer l'esprit : elles sont donc surprenantes, contre-intuitives et même scandaleuses. Un exemple parmi tant d'autres : rule of thumb (littéralement, « règle du pouce »), expression synonyme de « ligne directrice ».