La bataille d’Austerlitz (aujourd’hui en République tchèque), affrontement décisif de la campagne d'Allemagne, se déroule le lundi , entre Brünn et Austerlitz, dans le sud de la Moravie, alors possession autrichienne.
Cette bataille oppose la Grande Armée commandée par Napoléon Bonaparte, sacré empereur des Français un an jour pour jour auparavant, aux troupes de , empereur d'Autriche et du Saint-Empire romain germanique, et aux forces russes d', tsar de Russie. Les trois souverains sont présents sur le champ de bataille, d'où son surnom de « bataille des Trois Empereurs ».
Après neuf heures de combats, la Grande Armée de Napoléon, malgré son infériorité numérique, met en déroute, encercle et bat de façon décisive les forces de la Troisième Coalition qui se dissout à la suite de la bataille, obligeant l'Autriche à signer la paix de Presbourg.
Outre son importance stratégique, cette bataille, la campagne qui l'a précédée, menant la Grande Armée de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) jusqu’à Austerlitz, et les ruses de Napoléon, sont considérées comme un chef-d'œuvre tactique de , enseignée dans toutes les académies militaires au monde.
Le Royaume-Uni, membre et financeur de la coalition, n'a que marginalement contribué aux opérations terrestres : ses petits contingents débarqués en Italie et en Allemagne du nord n'ont pas affronté la Grande Armée. Victorieux sur mer à la bataille de Trafalgar en , le Royaume-Uni demeure la seule grande puissance à continuer de s’opposer à l'empire napoléonien.
Troisième Coalition
En , la France et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, affaiblies par dix ans de guerre, signent à Amiens un traité de paix. Cependant, tous les motifs de griefs entre les deux puissances n'ont pas été définitivement réglés, notamment la volonté britannique de domination des mers et la poursuite de la politique économique protectionniste de la France. La paix ne sera donc que de courte durée.
Le nouveau Premier ministre britannique William Pitt, farouchement anti-français, ne respecte pas le traité et refuse d’évacuer l’île de Malte.