Avant l'époque moderne, les relations étrangères de la Chine impériale sont fondées sur la théorie voulant que l'Empire chinois est le Céleste Empire, le centre du monde civilisé et l’empereur de Chine le chef de ce monde civilisé. Tous les autres États sont censés verser un tribut à la Chine ou être ses vassaux. Théoriquement, les terres autour de la capitale impériale sont réparties en cinq zones circulaires qui bénéficient à différents degrés de l’influence bienveillante du fils du ciel et qui vont de la plus civilisée, le centre, à la plus "barbare", la plus externe,
Il y a plusieurs périodes pendant lesquelles la politique étrangère chinoise prend un ton isolationniste. En effet, la cour impériale est régulièrement déchirée par des luttes de factions, parmi lesquelles on trouve celle qui considère que le reste du monde est pauvre, arriéré et a peu à offrir et que la Chine ne doit s'occuper que d'elle-même.
Néanmoins, la Chine est une nation commerciale et ce, dès le début de son histoire. Bon nombre des interactions de la Chine avec le monde extérieur sont liées à la route de la soie, y compris les contacts avec des représentants de l’Empire romain au cours du et les visites du voyageur vénitien Marco Polo au cours du .
Un des fondements de la politique étrangère chinoise est de réussir à tenir à distance la menace de ce que les Chinois appellent les envahisseurs "barbares" venant du Nord comme les Xiongnu, les Mongols et les Jurchen. Pour arriver à leurs fins, les différentes dynasties chinoises utilisent des moyens militaires offensifs, comme les nombreuses campagnes dans le Nord lancées par différents empereurs, ou défensifs, comme en témoigne la grande muraille de Chine. La voie diplomatique est aussi régulièrement utilisée, les Chinois organisant des mariages appelés heqin, ou « mariages de paix », visant à sceller des alliances.
Lorsque la faction "isolationniste" n'est pas au pouvoir, la politique étrangère chinoise est particulièrement énergique; comme lorsque l'amiral Zheng He organise ses sept expéditions sous la dynastie Ming.