vignette|alt=Danseuses indonésiennes|Danseuses indonésiennes L'expression danse indonésienne recouvre deux réalités : La danse propre à chacun des groupes ethniques peuplant la république d'Indonésie, La danse que les citoyens de ladite république reconnaissent comme appartenant à l'ensemble de la nation, et non à un groupe donné. Ce clivage ne recoupe pas celui entre tradition et modernité, mais est traversé par ce dernier. En effet, si l'on parle par exemple de danse soundanaise, cette expression recouvre aussi bien les danses traditionnelles, qu'elles soient paysannes ou de cour, que les formes populaires actuelles. En outre, une forme propre à un groupe peut très bien être adoptée par les autres Indonésiens, auquel cas elle devient nationale. Les formes traditionnelles sont liées à différentes circonstances : Rites liés à la vie de la communauté villageoise dans ses rapports avec le monde alentour, notamment ceux qui touchent à la fertilité du sol, aux moissons, à la protection contre les catastrophes, Cérémonies marquant la vie sociale de l'individu ou les liens entre les membres de la communauté, comme le mariage et autres étapes de la vie, ou ceux de la communauté avec le monde extérieur, comme les danses de bienvenue, Cérémonies religieuses et rituels de magie, Protocole des cours royales et princières. Les formes modernes relèvent plutôt du domaine festif et récréatif. Les distinctions ethniques sont une réalité. La majorité des Indonésiens ont encore une origine « mono-ethnique » : javanaise, batak de Sumatra ou moluquoise. Un Minahasa du nord de Sulawesi ne se reconnaîtra pas dans une danse sundanaise de l'ouest de Java. Pourtant, à l'étranger, les petites communautés indonésiennes qu'on trouve dans différents pays (essentiellement constituées de familles de diplomates, d'étudiants et de conjoints indonésiens de nationaux de ces pays) auront à cœur de s'affirmer comme Indonésiens.