Le Lau event fut l'une des trois extinctions de masse de la période silurienne, avec un impact majeur sur les faunes de Conodontes, mais également sur d'autres faunes (Graptolites) et flores (Acritarches). Cet événement apparaît au moment où le niveau des mers est relativement bas, suivi d'une excursion isotopique dans l'étage faunique du Ludfordien supérieur et d'un changement de régime sédimentaire. Le Lau event intervient au cours du Ludfordien, une subdivision de l'étage du Ludlow qui a débuté il y a environ 425 millions d'années. Les meilleurs affleurements comportant cet événement sont représentés sur l'île suédoise de Gotland : son nom est d'ailleurs tiré de celui de la chapelle de Lau de cette île. Le début de l'événement est tracé sur le terrain à la première occurrence des strates de Eke, pratiquement au même moment où le taux d'extinction de plusieurs groupes biologiques augmente sensiblement et ce changement coïncide lui-même avec des baisses de diversité observées dans les couches du même âge (principalement souligné par les conodontes et les graptolites). Dans l'ordre, les Conodontes semblent avoir été frappés en premier et les Graptolites dans un second temps au moment où se manifeste l'excursion isotopique. Même si cet événement biologique a eu un impact assez important, de nombreuses taxons réapparaissent suite à l'événement, soit parce qu'elles semblent avoir survécu dans des « zones refuge », soit parce que les environnements dans lesquels les organismes ont vécu n'ont pas été préservés ou ont disparu du fait de l'érosion. Cela dit, on note un certain déséquilibre dans les communautés animales, plusieurs organismes n'ayant pas parvenu pas à persister dans la niche écologique qui était la leur avant l'événement. Lors des épisodes d'extinction de masse, on observe fréquemment un ou plusieurs pics de , également associées à des variations importantes chez les autres isotopes.