vignette|droite|Manna et Musasir, entre Urartu et Assyrie, vers -750
Les Mannéens (nom biblique Minni ou encore Mannaï) étaient un peuple établi dans l'ouest de l'actuel Azerbaïdjan iranien, au sud-est de la dépression lacustre d'Orumieh, près de l’actuelle ville de Mahabad et vers le sud-ouest de la mer Caspienne, du au .
vignette|droite|Manna dans son environnement
L'épopée des mannéens s'étend du au . En effet, ils sont évoqués la première fois en 843 dans les annales de du roi Salmanasar III et pour la dernière fois, dans celles de Ursâ II, roi d'Urartu et d'Assarhaddon roi d'Assyrie. Dans la deuxième moitié du émerge le royaume des Mannéens. Jusqu'au , il se renforce et à son apogée vers 800 av. J.C., le royaume s'étend jusqu'aux rives du fleuve Koura.
Mais, voisins des empires Assyrien et d'Urartu, ainsi que d'autres petits États, comme Musasir et Zikirta au Nord, les confrontations affaiblissent les Mannéens.
Après l'arrivée au pouvoir de Tiglath-Phalasar III (744-727 ) en Assyrie, Iranzu, roi de Mannea, devient son vassal en 744 La présence assyrienne permanente sur les flancs du Zagros, avec les provinces de Parsua et de Bit-Hamban, et au sud la province de Mazama, consolide l'importance des Mannéens dans la région, même si ces derniers doivent payer un lourd tribut en chevaux, bœufs et moutons. À leur apogée, leurs frontières s'étendent jusqu'à la Koura.
Mais de l'autre coté grandit l'empire d'Urartu. Cela provoque des dissensions, une partie des gouverneurs mannéens, menés par Mitatti, gouverneur de Zikirtu, veut s'allier à cette nouvelle puissance, et fait sécession en choisissant Parda comme siège du pouvoir.
C'est alors que Sargon II, devient roi de Babylone. L'Assyrie doit enclencher les hostilités avec l'Urartu pour ne pas disparaitre. C'est le moment que Mitatti choisit pour se rebeller contre Iranzu, mais Sargon pacifie le royaume des Mannéens une première fois en 719 : il se porte au secours de son allié, le roi mannéen Iranzu, menacé par Ursâ, roi d'Urartu. Iranzu meurt au cours de ces troubles.