La culture du poignard de bronze est une culture archéologique de l'Âge du bronze récent et de l'Âge du fer en Asie orientale. Elle se développe d'abord au Liaoning (Chine), puis en Corée, sur une aire qui couvre les actuelles Mandchourie du Sud et Corée, entre environ et 200 de notre ère. De nombreux objets en bronze tels que des bijoux, des instruments de musique, des miroirs caractérisent cette culture, mais les épées, les épées courtes, les dagues (environ 30 cm de long, sans poignée mais avec une partie, à la base, qui permet de fixer une poignée) et les poignards sont les plus caractéristiques. L'état actuel des découvertes archéologiques permet de distinguer les deux régions en raison de caractères spécifiques à l'une comme à l'autre.
Selon LEE Chung-kyu (1996), cette période se divise en cinq phases : les phases I et II sont caractérisées par des dagues « en forme de violon », les phases IV et V par des dagues effilées tandis que la phase III est une phase de transition. Les phases IV et V n'ont laissé des traces que dans la péninsule coréenne. En effet, selon YI Yundae (2009), deux phases culturelles se développent et se répandent en Corée entre le depuis le centre, dans la province de Chungcheong, et vers le Sud-ouest dans la province de Jeolla. Ensuite, entre le et le , le déclin de cette culture va en parallèle avec le développement de la technologie du fer et l'émergence d'une société nouvelle où se réalisent les premières confédérations, correspondant à la période Samhan. Ce dernier état des recherches permet de faire la distinction entre la culture du Liaoning et la culture coréenne. En effet peu d'objets du Liaoning « à taille de guêpe » ont été découverts dans la péninsule ; ils témoignent seulement d'échanges régionaux. Les dagues effilées sont, par contre, spécifiques de la péninsule.
Le bronze du Liaoning est plus riche en zinc que celui des régions avoisinantes et, à cette époque, les échanges se faisaient sur un espace qui débordait largement la péninsule coréenne et la Mandchourie.