La Gleichschaltung (en français : « mise au pas ») est le processus mis en œuvre par Adolf Hitler et le parti nazi de 1933 à pour imposer leur pouvoir total sur l'Allemagne et mettre la société au pas, afin de concrétiser le mythe de la « communauté populaire » (Volksgemeinschaft).
Ce processus vise toutes les sphères de la société (politique, économique, religieuse et culturelle) et concerne l'ensemble de la population. Il a notamment pour objectif d'éliminer toute opposition réelle ou potentielle et comporte un important volet antisémite. La Gleichschaltung est mise en œuvre dès l'arrivée des nazis au pouvoir via le développement d'un appareil répressif, des outils législatifs et réglementaires et la création d'organisations de masse destinées à encadrer tous les secteurs de la société. Les moyens employés étaient la séduction, l'intimidation ou la terreur.
vignette|400px|Hermann Göring (de dos) au procès après l'incendie du Reichstag dans la nuit du au .
Le philologue Victor Klemperer souligne que le verbe gleichschalten est, au sens propre, surtout employé en électricité, dans le sens de synchroniser ; pour cet auteur, l'utilisation du terme Gleichschaltung est la création la plus caractéristique et probablement la plus précoce de la langue du Reich (LTI), dont l'apanage est la mécanisation flagrante de la personne elle-même, . .
Pour l'historien Pierre Ayçoberry, l'expression la plus fréquente en français, « mise au pas », ; .
Le , Adolf Hitler atteint son but : il est nommé chancelier après un mois d’intrigues au sommet. Et dès mars 1933, les premiers camps de concentration nazis sont créés.
La réunion secrète du (allemand : Geheimtreffen vom 20. Februar 1933) est organisée entre Adolf Hitler et 20 à 25 industriels à la résidence officielle du président du Reichstag Hermann Göring à Berlin. Son but est de récolter des fonds pour le parti nazi, de gagner les élections législatives allemandes du et prendre le pouvoir.