Le Caire, mégalopole égyptienne. Ce sont plus de 17 millions d'habitants qui y vivent, plus de 7 millions de voitures qui s'y déplacent, et plus du 40% du PIB égyptien qui y est produit. Théâtre en ces dernières années de changements sociaux et politiques radicaux, ce territoire, dont l'étalement n'est plus possible, s'attend pourtant à accueillir dans les prochains 40 ans, 15 millions de nouveaux habitants à la recherche d'opportunités. La perspective de cette hyper-densification conduit à une réflexion sur le besoin en nouvelles institutions et infrastructures, sur leur rôle, ainsi que sur l'empreinte physique de ce phénomène. A la grande échelle se pose la question de l'optimisation des réseaux, des flux et des lignes qui les structurent et qui en font des repères autant théoriques que spatiaux. A la plus petite échelle la sauvegarde des gestes, des relations et de la mémoire de cette ville devraient guider les nouvelles interventions. Le projet s'insère dans cette nouvelle logique d'action et propose une manière alternative de penser les flux urbains à grande échelle, en particulier celui des déchets et celui des piétons. Les deux programmes de la passerelle publique et du centre de tri sont combinés et disposés sur une faille stérile et résiduelle de la ville, le dessous du Pont du 15 Mai.
2012