Phèdre est une tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine créée le à Paris sous le titre Phèdre et Hippolyte. Racine n'adopte le titre de Phèdre qu'à partir de la seconde édition de ses Œuvres en 1687. La pièce comporte . Inspirée de la mythologie grecque, la pièce met en scène l'amour conçu par Phèdre, femme de Thésée, pour Hippolyte, fils de Thésée et d'une Amazone.
Considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de son auteur, Phèdre a marqué plusieurs générations de lecteurs. Les références à la tragédie sont nombreuses dans la littérature et dans les arts, à commencer par À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, où elle tient une place privilégiée.
Thésée, fils d'Égée, roi d'Athènes
Phèdre, femme de Thésée, fille de Minos et de Pasiphaé. Le personnage de Phèdre a souvent été interprété par des femmes d'âge mûr. Or, une analyse approfondie de la pièce suggère qu'il s'agit d'une jeune femme.
Hippolyte, fils de Thésée et d’Antiope.
Aricie, princesse du sang royal d'Athènes, sœur des Pallantides, clan ennemi
Œnone, nourrice et confidente de Phèdre
Théramène, gouverneur d'Hippolyte
Ismène, confidente d'Aricie
Panope, femme de la suite de Phèdre
Gardes
La scène est à Trézène, ville du Péloponnèse.
ACTE I. Morts et aveux : le tragique exposé
Scène 1 – Hippolyte annonce à son gouverneur, Théramène, qu’il s’apprête à quitter Trézène afin de se lancer à la recherche de son père, le roi Thésée. Il lui confie également son amour interdit pour Aricie.
Scène 2 – Tandis que Phèdre apparaît, Hippolyte s’enfuit.
Scène 3 – Phèdre déclare à Œnone, sa nourrice, son souhait de mourir, né de son amour coupable pour Hippolyte, fils que son mari, Thésée, a eu d’un premier lit.
Scène 4 – La mort de Thésée est annoncée : elle ouvre la succession à trois prétendants : Hippolyte, Phèdre et une descendante de Pallante, Aricie, princesse déchue.
Scène 5 – Cette mort donne à Œnone l’occasion d’essayer de détourner Phèdre de ses projets de suicide en lui faisant entendre que son intérêt politique la lie à Hippolyte.
ACTE II.