Claude Cahun, naissance comme Lucy Schwob le à Nantes, mort le à Saint-Hélier (Jersey)), est une personnalité artistique française, écrivant, pratiquant les arts plastiques et la photographie. Sa vie est étroitement liée à celle de Suzanne Malherbe (Marcel Moore), autre artiste d'origine nantaise, sa compagne. En lien avec le mouvement surréaliste, Claude Cahun s'engage aussi dans la vie politique de l'entre-deux-guerres puis dans la Résistance pendant l'occupation allemande de Jersey. Son œuvre se compose de nombreux livres, articles, photographies, en large partie autobiographiques, et publiés sous divers noms. Cahun se réclame de genre neutre dès 1930 et milite dans les milieux gays et lesbiens. Lucy Schwob naît le à Nantes. Son père est Maurice Schwob, propriétaire, directeur et rédacteur du journal républicain de Nantes Le Phare de la Loire, acheté en 1876 par son grand-père George Schwob. Malgré l'aisance matérielle de sa famille, sa petite enfance est malheureuse en raison de l'état de santé de sa mère, Marie-Antoinette Courbebaisse, qui sombre dans la démence. L'écrivain Marcel Schwob est son oncle et l'écrivain Léon Cahun son grand-oncle. Schwob est élève au lycée de jeunes filles de Nantes. Durant les années 1905-1906 et 1906-1907, certaines condisciples la persécutent en raison de sa judéité. Ces persécutions sont exacerbées parce que c'est l'époque où se discute la question de la réhabilitation d'Alfred Dreyfus. Dans l'ensemble, l'enfant ne fait pas état de cette situation dans sa famille. En 1907, on l'attache à un arbre avant de commencer une lapidation, vite interrompue par les surveillants. Lors de la distribution des prix, l'hostilité de la salle apparaît à Maurice Schwob, qui décide de retirer son enfant du lycée. En 1907-1908, Schwob rejoint une institution anglaise dans le Kent, à la Parson's Mead School à Ashtead. En 1908-1909, Schwob est de nouveau au lycée de Nantes, mais ne suit qu'une partie des cours. C'est durant cette année scolaire que Schwob tombe en amour avec Suzanne Malherbe.