Bernard Faÿ, né le à Paris et mort le à Tours, est un historien et essayiste français. Professeur au Collège de France, il se rallie dès 1940 au maréchal Pétain et est administrateur général de la Bibliothèque nationale sous le régime de Vichy. Condamné en 1945 à l'emprisonnement à perpétuité et à l'indignité nationale pour collaboration avec l'occupant allemand, il est gracié en 1959 par le président René Coty. Croix de guerre 1914-1918 reçue à la bataille de Verdun en août 1917, il soutient en 1924 une thèse de doctorat ès lettres sur L'Esprit révolutionnaire en France et aux États-Unis à la fin du (thèse complémentaire : Bibliographie critique des ouvrages français relatifs aux États-Unis (1770-1800)), qui lui vaut le prix Thérouanne. Il est nommé chargé de cours à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand avant de devenir professeur dans plusieurs universités. Il est un spécialiste du , particulièrement des rapports entre la France et les États-Unis, ce qui l'a amené à bien connaître la littérature américaine de son époque. Il enseigne en tant que professeur aux universités de Columbia puis de l'Iowa aux États-Unis et effectuera plus de vingt séjours aux États-Unis durant l'entre-deux-guerres. Figure du Tout-Paris de l'entre-deux-guerres, il côtoie écrivains, musiciens et artistes tels que Raymond Radiguet, Erik Satie, Francis Poulenc, Eugene McCown, Marc Allégret, Valéry Larbaud, Philippe Soupault, André Gide, Marcel Proust, Jean Cocteau, Tristan Tzara, Paul Morand. En 1922, il fait ainsi partie du , avec Jean Giraudoux, Jean Cocteau, Jacques de Lacretelle, Paul Morand et Valéry Larbaud. Il traduit aussi plusieurs romans de Gertrude Stein en français et s'entend avec elle pour qu'elle traduise et préface un recueil de discours du maréchal Pétain. Il est nommé en 1932 professeur titulaire de la chaire de civilisation américaine au Collège de France. Il est démis de ses fonctions à la Libération, pour faits de collaboration, en septembre 1944. Bernard Faÿ naît dans une famille de tradition monarchiste.