500px|vignette|Campagnes des Tang contre les États des Régions de l'Ouest.
Les Quatre Garnisons d'Anxi () sont des garnisons de l'armée chinoise créées entre 648 et 658, pendant la dynastie Tang. Ces garnisons sont situées dans les cités-États de Qiuci (Kucha), Yutian (Hotan), Shule (Kachgar) et Yanqi (Karachahr). Ces garnisons sont les bases principales à partir desquelles les Chinois assurent la surveillance et la protection du protectorat d'Anxi, dont le siège se trouve à Qiuci/Kucha.
Le protectorat d'Anxi est créé en 640, à la suite de la conquête du royaume de Gaochang en septembre de cette année par le général Hou Junji. Après son annexion, ce royaume est transformé en Zhou de Xi (西州), qui devient le siège du protectorat d'Anxi le . Le siège du protectorat est déplacé à Qiuci en 648, après l'annexion du royaume de Kucha par la dynastie Tang.
Les débuts du protectorat sont marqués par des troubles locaux, provoqués et soutenus par le Khaganat des Turcs Occidentaux. Le Protecteur Général mis en poste par les Tang est assassiné et le siège du protectorat est à nouveau déplacé dans le Zhou de Xi en 651. Ce n'est que lorsque la dynastie Tang vainc le Khaganat des Turcs Occidentaux en 658, que le siège du protectorat revient à nouveau à Qiuci. L'établissement complet des quatre garnisons, et avec elles d'un véritable protectorat militaire des Tang sur le bassin du Tarim, date donc de 658, après la défaite d'Ashina Helu, le khagan des Turcs Occidentaux.
Après le déclin de l'hégémonie turque sur la région, c'est l'Empire du Tibet qui devient le principal concurrent des Tang pour le contrôle de cette zone. Les Tibétains envahissent à maintes reprises le bassin de Tarim et les royaumes voisins, contestant en permanence le contrôle des Tang sur les Régions de l'Ouest. Durant toute l'existence du protectorat, des secteurs entiers du bassin passent régulièrement des mains des Tang à celles des Tibétains et vice-versa. Au cours de cette période, le siège du protectorat est déplacé à Suiye, également connu sous le nom de Suyab, à cause des troubles.