Georges de Grèce (en grec moderne : / Geórgios tis Elládas), prince de Grèce et de Danemark, est né le , au palais de Mon Repos, à Corfou, en Grèce, et mort le à Saint-Cloud, près de Paris, en France. Amiral de carrière et Haut-commissaire de la Crète autonome entre 1898 et 1906, c'est un membre de la famille royale hellène. Deuxième fils du roi Georges et de la reine Olga de Grèce, le prince joue, dans sa jeunesse, un rôle politique et social assez important dans son pays. Après avoir suivi, à Copenhague, une formation navale dans la marine et noué une relation amoureuse très étroite avec son oncle, le prince Valdemar de Danemark, Georges accompagne le tsarévitch Nicolas de Russie dans son voyage en Orient, durant lequel il sauve l'héritier du trône. De retour en Grèce, Georges participe ensuite activement à l’organisation des Jeux olympiques d’Athènes de 1896, avant d'être nommé Haut-commissaire de la Crète autonome entre 1898 et 1906. Mais, opposé à l’homme politique crétois Elefthérios Venizélos, Georges ne parvient pas à réaliser l’énosis et doit renoncer à son poste de gouverneur, ce qu'il considère comme un grave échec personnel. Libéré de toute obligation politique, le prince s’installe en France, où il épouse la richissime Marie Bonaparte, sans pour autant mettre fin à sa liaison avec Valdemar. Pendant la Première Guerre mondiale, Georges profite de sa présence à Paris pour jouer le rôle d’ambassadeur officieux de la Grèce. Il essaie ainsi d'user de ses liens avec l’Entente pour obtenir de larges compensations territoriales pour son pays en échange d'une entrée en guerre aux côtés des Alliés. Cependant, sa médiation est un échec et le roi Constantin de Grèce opte pour une neutralité de plus en plus bienveillante vis-à-vis des puissances centrales. En 1917, le roi des Hellènes est finalement déposé par l'Entente, qui part à la recherche d'un nouveau souverain pour la Grèce. Les liens de Georges et de son épouse avec le président du Conseil français Aristide Briand en font alors de sérieux candidats pour ceindre la couronne.